Promouvoir l'attitude écologique

Publié le 09 avril 2012 par Valabregue

Mon sentiment profond c’est que promouvoir l’écologie  de façon politique et/ou citoyenne, passe d’abord et avant tout par une attitude de grande écoute sur la multiplicité des approches du monde, par des tentatives répétées pour dégager les modalités qui feraient que les être humains se mettraient d’accord sur quelques principes de base  et actions pour régler de façon intelligente les divergences.

Les marxistes, les scientifiques et aussi les chinois adeptes du Yi Ching donc les religieux, cherchent les lois qui font que les choses adviennent de façon prédictive. Le prédictible est  en fait la forme que prend la part du divin chez l’homme, il est donc co-substantiel à son existence, puisque le divin est la façon dont nous exorcisons notre propre finitude en nous rassurant. Nous ne pourrions pas vivre si rien n’était prédictible. Cela serait l’insécurité permanente.

Et, qu’est ce qui est véritablement prévisible ?

Les artistes, les mécréants, les non croyants, ou tout simplement les sceptiques, préfèrent humer le parfum de l’immédiateté qui confine parfois au présent, leur credo est l’incertitude. L’imprévisible est la part du mystère, du renouvellement
Et qu’est ce qui est vraiment incertain ?

L’écologie en tant que tentative de fixer des règles navigation entre le prévisible et l’imprévisible, entre le même et le différent qui est l’essence même du vivant est une tentative de régulation du des phénomènes respectueuse des pulsations du monde, soucieuse de leur agencement et par la même profondément éducatrice.

Je dirais même que c’est ce qui distingue l’écologie politique de toutes les autres organisations politiques.
Préoccupée par le caractère fragile des choses l’écologie politique explore les voies de cohabitation des contraires d’une façon originale.


A partit de ce mouvement originel quels pourraient être les  principes auto-organisateurs ?

Il me semble qu’ils sont en nombre réduit, toujours co-présents, pas suffisamment conscientisés, ni mis en œuvre.

Principe d’écoute de  soi, de l’autre et des rapports de force pour être dans la meilleure forme possible aux plans corporels sensibles et conceptuels.

Principe de sauvegarde des minorités (y compris sans doute les riches d’ailleurs), donc principe de non jalousie.

Principe de subsidiarité et donc d’exercices de « pouvoir de ».

Principe  d’engagement, de formulation de propositions acceptant d’être subtiles, non hégémoniques et néanmoins résolutoires.
Principe de possibilité de mutation génétique sous la houlette de l’échange.

Principe de non perfection et d’entraide mutuelle au voisinage de ses faiblesses.

Il y en a surement d’autres et la mise en place de ces quelques règles serait une avancée considérable.

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