Audrey Vernon est comédienne et humoriste. Elle incarne la dernière speakerine du PAF sur Canal Plus Décalé. Son spectacle « Comment épouser un milliardaire? », créé en 2010, se joue actuellement au Théâtre du Petit Gymnase à Paris. Avec charme et humour, Audrey répond au questionnaire de La Grande Dépression.
Le morceau de musique où vous aimez noyer votre chagrin ?
Il y en a plusieurs, beaucoup de morceaux italiens:
« Una carezza in un pugno » d’Adriano Celentano me redonne tout de suite le moral. Après une représentation malheureuse, ou avant pour lutter contre le trac, tout Jacques Brel avec une préférence pour « Madeleine » et surtout « Ces gens là » pour cette phrase que je trouve drôle. »J’ai jamais tué de chats ou alors y a longtemps ou bien j’ai oublié ». Et quelques bollywood song: Chaiyya Chaiyya et Bole Chudyan par exemple
La dernière fois que vous avez pleuré ?
Le départ de Fabrice le livreur dans Masterchef, Veer Zaara, les saluts au théâtre aussi me font pleurer quand ce n’est pas moi qui joue bien sûr (les curtain calls du Globe entre autres). Je pleure assez souvent.
La déprime est-elle source de création ?
Pas chez moi, c’est très difficile d’écrire ou de jouer en étant déprimé mais quand ça arrive, on est bien obligé de retrouver le moral au moins momentanément, j’ai des tactiques de yoga mental pour sortir de cet état, j’écoute des chansons tristes, je clame mon désespoir… (« Pour un infidèle » de Coeur de Pirate, » Et pourtant » d’Aznavour, des playlists de femme abandonnée…)
Votre artiste dépressif(ve) préferé(e) ?
Sylvia Plath, qui est scorpion, comme moi, sa déprime m’est familière, je suis soulagée d’avoir dépassé l’âge de son suicide. Elle me fait rire aussi, entre autre quand elle lit Virginia Woolf et qu’elle se demande comment on peut en arriver à se suicider, elle ne comprend pas du tout cet acte chez l’autre
Un film qui vous file le bourdon à chaque fois ?
« Manon » de Henri Georges Clouzot
La chanson ou l’artiste qui est un phare pour vous en cas de déprime ?
Julia Roberts, Hugh Grant me remontent le moral. Dostoievski et Eliphas Levi ou un bon Harlequin. J’ai oublié aussi les retrouvailles entre Anna Karina et Godard chez Ardisson…