Dos Au Mur // De Asger Leth. Avec Sam Worthington, Elizabeth Banks et Jamie Bell.
Construit de façon peu original et offrant une histoire qui met quelques minutes à démarrer, finalement Dos Au Mur reste un assez bon divertissement mettant en scène un Sam Worthington qui ne
fait qui ne fait pas grand chose, mais qui le fait bien. Je pense que pour avoir toute l'envergure qu'il aurait du avoir, le film aurait du être donné à Tony Scott, le roi de ce genre de films
d'action et de suspense. Car même si l'histoire dans sa globalité n'est pas forcément exceptionnelle, je ne me suis pas ennuyé durant toute l'heure et demi du film. Cela aurait pu être l'inverse
et pourtant non. D'ailleurs, j'ai adoré l'alchimie qu'il y a entre les personnages et notamment entre Nick et Lydia la négociatrice. Elizabeth Banks était très fun et souriante, cela apporte la
partie charme de l'épisode. Elle n'est pas négligeable. Même si le film est assez bâclé par moment (notamment sur le début et l'enchainement des facilités scénaristiques tout au long, couplé à
cette histoire de diamant qui n'a rient d'extravagante), on ne peut que bien se divertir.
Ancien flic condamné à la prison pour un vol dont il se dit innocent, Nick Cassidy a réussi à s’évader. Dans un célèbre hôtel de New York, il monte jusqu’à l’un des derniers étages et enjambe
la fenêtre. Le voilà dehors, sur la corniche, au bord du vide… Lydia Mercer, négociatrice de la police, est chargée d’essayer de le convaincre de ne pas sauter. Plus la jeune femme tente de
dénouer cette situation périlleuse, plus elle prend conscience que Cassidy pourrait bien avoir un autre objectif… Son geste a peut-être un rapport avec le mystérieux projet sur lequel travaille
son frère. Pendant que l’ex-flic est au bord du vide et attire l’attention de toute la ville, beaucoup de choses se trament et trop de gens semblent s’intéresser à son cas. Les pièces du puzzle
vont se révéler peu à peu, au risque de faire tomber beaucoup plus qu’un seul homme…
L'histoire de Dos Au Mur est sûrement sa faiblesse. En tout cas, ce sur quoi il se base. L'homme de justice qui tente de s'innocenter en prouvant qu'il n'a jamais volé un diamant était très
basique et pas très captivante. Mais une fois que le tout est mis en place, et donc passé les trente premières minutes, Dos Au Mur se révèle et nous offre enfin le divertissement dont on avait
besoin. Je suis content qu'un film comme celui ci aille au bout de son idée en reliant à la fin les histoires et les personnages. Je reste cependant septique quant à l'utilisation de Viggo
Mortensen dans un rôle très sommaire et pas spécialement intéressant. Dos Au Mur ne va certes pas au bout des choses mais il joue très bien avec le spectateur. Il a, au fond de lui, l'envergure
d'un Phone Game pour toute la tension qu'il crée, sans égaler le fameux film. Mais malgré tout, il y a un certain truc en plus qui rend les personnages plus passionnants. C'est sûrement tout ce
qui est additionnel à "Nick Cassidy sur le rebord d'un immeuble".
Jamie Bell, dans le rôle de Joey, avec sa petite amie nous offre la part humour et sympathie du film. Avec aisance ils jonglent entre le genre Ocean's Eleven un peu plus bas de gamme et le
thriller à suspense. Bien que la subtilité ne soit pas le maitre mot de ce film, finalement Dos Au Mur parvient à créer un duo de personnage efficace. J'ai également assez ri avec Kyra Sedgwich.
Cette actrice, que je n'ai jamais vu dans sa série (The Closer), est ici toujours aussi cool que dans ses diverses apparitions au cinéma, aussi anecdotiques certes. Je retiens également Mike,
l'ancien partenaire de Nick qui apporte une dose de questionnement et de suspense, sans compter sur le valet qui s'avère être le père Cassidy. Au final, Dos Au Mur nous offre un divertissement
haletant qui aurait pu être bien meilleur mais qui reste tout de même assez bon pour nous divertir. Je ne me suis pas ennuyé et c'est déjà quelque chose.
Note : 6/10. En bref, un thriller assez bien mené malgré quelques grosses ficelles.