Quelques 700 marches plus tard, je suis enfin arrivée au sommet de Mont Zozu. Cela n'a l'air de rien en visionnant les photos, mais il fait si chaud et si humide en juillet dans cette région du Japon, que je ne suis pas peu fière d'avoir fait ce pélerinage, comme tout bon japonais ... Voila que je me prends pour une japonaise maintenant, cela devait bien arriver un jour ou l'autre ; on ne mesure jamais jusqu'où la passion peut nous conduire ;)
Je dois tout de même reconnaître que l'ascension est facilitée par le fait que les édifices du sanctuaire Konpira-san sont disposés de manière à diviser le trajet en étapes relativement faciles. Après avoir franchi l'imposant portail et emprunté la voie d'approche bordée de lanternes on atteint la salle du trésor - l'Homotsukan, ensuite le Shoin, qui contient des paravents et des peintures murales décorés par le peintre paysagiste Maruyama Okyo, puis l'Asahino-Yashiro - sanctuaire du Soleil Levant, enfin le Honden - grande salle sur pilotis, et, au même niveau, l'Emado, salle remplie d'offrandes votives d'inspiration maritime.
La visite que j'ai préférée, et gardée pour la fin, est celle du Shoin qui a mis à la disposition du Musée Guimet une grande partie de ses oeuvres lors d'une exposition consacrée à Konpira-san en 2008.
Il faut savoir que le sanctuaire est riche d'une collection de 6.000 oeuvres dont l'origine est double : dons ou achats. Certaines pièces sont des dons faits par les pélerins en guise de prière au dieu de Konpira ou bien en remerciement pour un bienfait ou un voeu exausé.
Comme souvent, les photos des peintures murales y sont interdites, mais j'ai tout de même "osé" en prendre quelques unes ...
La Salle des Sept Sages de la Forêt de Bambous. Dans cette salle étaient reçus les visiteurs importants, tels que les émissaires du daimyô (seigneur) ou des nobles
La Salle des Tigres qui servait de salle de réception et où se tenaient occasionnellement des représentations théâtrales ou des concerts
Photos à Kotohira, Shikoku, juillet 2011