[TOI, L’HERBE]
Toi, l’herbe
toi ligneuse, tête lourde de graines,
que le hasard a fait germer en pot sur un balcon,
je te merveille, je t’espérance
tu sauvage
tu
secrète
tu parles d’une grande terre semée de toi
sur elle je caresse ma figure civilisée,
mes livres verticaux,
l’espace tout entier : sa vieille histoire, sa fatigue.
Nous nous faisons une origine
dans l’odeur de ta sève.
Babel n’est pas encore construite
et nous non plus.
Ce sont les jours d’avant l’homme et la femme.
Tout est possible encore.
Marie-Claire Bancquart, Dans les formes du monde in Violente vie, Le Castor Astral, 2012, page 61. Gravure de Marc Pessin.
MARIE-CLAIRE BANCQUART
Image, G.AdC
■ Marie-Claire Bancquart
sur Terres de femmes ▼
→ Impostures (note de lecture d’Angèle Paoli)
→ Buis
→ Intervalle
→ (dans l’anthologie poétique Terres de femmes) En Angleterre
→ (dans la galerie Visages de femmes) le Portrait de Marie-Claire Bancquart (+ un poème issu du recueil La Mort, quartier d’orange entre les dents)
■ Voir aussi ▼
→ le site personnel de Marie-Claire Bancquart
→ (sur Loxias) une bio-bibliographie de Marie-Claire Bancquart
→ (sur La Pierre et le Sel) Marie-Claire Bancquart, vers une incertitude sereine, par Roselyne Fritel
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