8 avril La fin du supplice - Tragic Strip Bouteilles d'alcool, piles de cartons de 51 et Berger blanc de Martini mille marques de whisky mais aussi porto rouge blanc en carton en bouteille en cubi et vins espagnols de mille ans d'âge et les clopes ? et les clopes ! mille marques de blondes et cinq cents de brunes en cartouches on ne fait pas de détail. La file tourna à un coin de boutique et là, là ! Marc perdit ses derniers scrupules : boules qui neigent avec le chamois le skieur le mont Machin bleues blanches rouges bâtons de marche en fausse branche avec un pic métallique au bout histoire de le planter méchamment sur le pied du randonneur de devant bonnets tricotés écharpes y'en a même du PSG lunettes de soleil baromètres thermomètres hygromètres par kilomètres décorés avec goût de monts en plastique enneigés anoraks marmottes en peluche ours en peluche chaussons en marmotte raquettes. Au bout d'une demi-heure Belle faillit se sentir mal lorsqu'ils sentirent une odeur de graillon indiquant que la fin du supplice était proche. Tortillas à la main et vin rouge espagnol ils fuirent comme des voleurs et décidèrent de faire quelques pas. Au bout de deux kilomètres, plus un chat, et la montagne la vraie, qui s'offrait à leurs yeux ébahis, des pics émergeant d'une brume de beau temps. Ils s'assirent sur un banc glacé sans climatisation, la station stationnait à mille deux cents mètres. Belle partagea son gilet et ils admirèrent le silence doucement parasité par le brouhaha lointain des touristes chargeant leurs packs de kro. Lorsque le soleil bascula l'air se réchauffa un peu et le couple pétrifié ne se lassait pas de ce son de clarines dans les fonds. A suivre... demain !
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