Contrebande // De Baltasar Kormakur. Avec Mark Wahlberg et Kate Beckinsale.
J'aime bien Mark Wahlberg, il faisait des films sympathiques (jusqu'à Braquage à l'italienne), il produit de bonnes séries (How to Make it in America et surtout Entourage) mais dernièrement ses
choix cinématographiques sont plus que douteux. Digne de la filmographie en fin de vie d'un Bruce Willis qui paye ses impôts. Contraband est exactement ce genre de film là. Même si une bonne
partie du film était pas ennuyeuse grâce à l'action et aux moments de tension, l'ensemble sonne tellement creux que l'on oublie, une fois vu, ce film et son histoire. Car justement, cette
histoire de contrebande aurait pu être passionnante si seulement les scénaristes de ce film ne mettait pas une heure avant de faire décoller le film. Il faut qu'un paquebot menace de s'enfoncer
dans un dock pour que l'on sente qu'il peut y avoir un petit truc intéressant dans ce film et que tout n'est pas à jeter. Le potentiel était pourtant là, bien caché certes, mais bien présent. La
base de l'histoire aurait pu donner un excellent divertissement, rien de plus, mais tout est fait pour que ce soit le contraire qui arrive.
Le monde du trafic et de la criminalité internationale, où les voleurs sont prêts à tout, les policiers sont corrompus et la loyauté n'est pas courante.
L'histoire justement. On retrouve donc Mark Wahlberg, faisant quelques petits arrangements pas très légaux. Et puis sa femme, jouée par Kate Beckinsale (l'inutilité incarnée dans ce film, alors
que c'est quand même l'un des plus gros noms de l'affiche), se fait menacer de tous les côtés par une bande qui veut mettre la main sur le magot. Contraband ne parvient pas à donner suffisamment
d'ambiance et d'envergure de son histoire. Il manque tellement de chose. Toute la première partie du film est longue et ennuyeuse. Il s'agit de la mise en place de personnage classique et peu
déroutante. On a donc cette mauvaise impression de voir du déjà vu. De quoi s'endormir comme une petite larve dans une salle de cinéma. Et puis évidemment le film manque de charisme. Mark
Wahlberg a un personnage aussi chiant que mal écrit. Son problème principal c'est qu'il ne fait jamais avancer les choses. Reste alors la fin, peu surprenante, l'émotion très filiforme et peu
développée (Kate Beckinsale peut être mourir ? Telle est la question). Je pense que le drame qui aurait pu donner un peu plus de relief au film n'est pas là et forcément, on a un film sans
cervelle.
Le pauvre Mark en est réduit à montrer ses biceps bien fournis pour remuer un peu tout ça dans les 45 dernières minutes restantes. La tâche était assez difficile mais le tout est plus ou moins
réussi. Certaines scènes sont bonnes, d'autres très mauvaises. Le réalisateur n'est pas spécialement bon dans ce qu'il fait pour réellement planter le décor. Il se contente de nous offrir du
divertissement vide de sens, sans grand intérêt. Contraband est donc un film aussi vite vu, aussi vite oublié, et qui va vous ennuyé. Sans compter la bande originale dégueulasse de Direct to DVD
que l'on se paye. Franchement, qui a osé faire une musique aussi niaise pour un film d'action ? Bref, je crois que le mot est dit, Contraband n'est pas à voir prochainement au cinéma, bien au
contraire. Il s'agit d'un film sans vrai but si ce n'est celui de justifier un petit cachet pour Mark Wahlberg, histoire que sa société de production ne coule pas trop rapidement. Aller Mark, on
va tenter de te soutenir et te dire que tu peux y arriver (ou pas).
Note : 2/10. En bref, un film ennuyeux, quelques scènes d'action dont une bonne et une histoire mal dirigée par une mise en scène terne et classique.