Le public est installé autour de petites tables, comme dans un cabaret. Le long des murs de la salle, des pupitres où viendront lire les comédiens de la compagnie des Trois Clous. Et une scène occupée par les musiciens : deux saxophonistes et un percussionniste, le Trio Sax-U-Percut. Deux autres pupitres sont posés devant la scène : les poètes invités de la soirée viendront y dire leurs textes. Agréable mise en scène, et belle organisation de la soirée, les lectures alternant avec les musiques (Jean Françaix, Elliott Carter, Gyorgy Ligeti, Philip Glass, etc.).
Pour leur cinquième rendez-vous (un par an), la MJC de Savigny-sur-Orge et la Compagnie Les Trois Clous avaient réuni Colette Gibelin (qui publie des poèmes depuis 1972 – publication récente : La grande voix lointaine, éditions Tipaza), Jean-Louis Giovannoni (actuellement président de la Maison des Ecrivains et de la Littérature, qui publie depuis 1975 – publication récente : Ne bouge pas ! éditions La Pierre d’Alun), Jean-Pierre Chambon (qui publie depuis 1981 – publication récente : Fleuve sans bords, La Petite Fabrique), Evelyne Morin (qui publie depuis 1975 – prochaine parution : Ronde noire, aux éditions Jacques Brémond) et Werner Lambersy (qui publie depuis 1967 – publication récente : Conversation à l’intérieur d’un mur, aux éditions Rhubarbe).
Une subtile diversité, rendue accessible par la diversité des voix. Les premiers mots de la soirée : « Un chant ». Le dernier mot : « mémoire ». Entre deux, des textes évoquant vie et mort, rencontres, murs et silence. L’humour est parfois dans la musique, la danse y est beaucoup, surtout à la fin : une bourrée, une valse. Et je suis revenu, après la fin des applaudissements, goûter au verre d’eau des propos volatils de Jean-Pierre Chambon, dont le poète m’a remis très aimablement une copie. Merci.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble