Fresque murale de l'Hôtel des Doges, autrefois Ambassade de France
Écartés du pouvoir par les Vénitiens, empêchés de fréquenter la noblesse locale, les ambassadeurs menaient somme toute une vie assez lascive. Ce phénomène n'échappe pas à Montesquieu qui séjourne brièvement à Venise en 1728 : "Rien de si inutile qu'un ambassadeur de France à Venise, écrit-il ; il est comme un marchand dans un lazaret !" J.J. Rousseau, pour sa part, vit à Venise entre le 10 juillet 1743 et le 6 août 1744. Plus tard, il avouera que sa tâche comme secrétaire d'ambassade était de chiffrer les dépêches envoyées à la cour de France et aux autres ambassadeurs, ce qui lui laissait beaucoup de temps libre pour aller au concert, à l'opéra, former son goût à la musique italienne, et aussi...tenter des approches avec les célèbres courtisanes de la ville. Tiré de "Vivaldi" Sylvie Mamy