Les multinationales face aux clubs nationaux
Quand on regarde les effectifs des clubs qualifies pour les quarts de finale de Ligue des Champions, on comprend mieux pourquoi on retrouve encore 4 clubs anglais: ce sont des multinationales, parmi les plus puissantes sur la planete foot. Elles sont accompagnees d'une multinationale espagnole, le Bara, d'une grosse entreprise essentiellement italienne, l'AS Rome, et deux entreprises nationales: l'allemande de Schalke et la turque de Fenerbahe.
Ces deux dernieres doivent leur presence a ce niveau de la competition a un concours de circonstance: elles ont affronte d'autres clubs de dimension nationale, respectivement Porto et Seville.
Ce constat n'est pas nouveau: on retrouvait grosso modo les memes clubs l'an dernier en quart. Il y a toujours un peu de casse parmi les multinationales: le Real ne passe plus les huitiemes depuis quelque temps, l'Inter echoue lamentablement dans cette competition, et le Milan AC, tenant du titre, s'est fait surprendre par une equipe finalement beaucoup plus internationale que lui. Inversement, Schalke et Fenerbahe sont des variables d'ajustement, des nouveaux venus, remplaant les Benfica et Villareal de 2006 ou les Eindhoven et Valence de 2007.
Les quatre clubs anglais dominent pour des raisons evidentes depuis plusieurs saisons leur championnat, trustant tous les titres. Ils ont su attirer a coup de millions de livres les meilleurs joueurs de la planete: Chelsea ponctionne tous les championnats continentaux, arrachant meme aux clubs italiens ou allemands leurs vedettes: Ballack, Chevchenko. Manchester aligne la moitie de l'equipe d'Angleterre (Ferdinand, Rooney, Scholes) et sa filiere portugaise s'active depuis l'engagement de C. Ronaldo. Liverpool aligne le reste de l'equipe d'Angleterre (Gerrard) et une solide armada de mercenaires. Arsenal fait figure de parent pauvre, avec son equipe de minots, en grande partie francophone. Leur point commun est d'avoir un effectif compose au moins aux trois-quarts d'etrangers: 14 nationalites differentes a Chelsea, 15 a Liverpool, 15 a Manchester, 18 a Arsenal. Seuls les deux clubs Milanais, Barcelonne et le Real soutiennent la comparaison. Grosse surprise donc quand ils se font eliminer.
Les autres rescapes ne sont pas pour autant de petits clubs regionaux purement italien, allemand ou turc. Il n'empeche que l'equipe alignee par la Roma etait aux trois-quart italienne et ses ne sont pas des immenses vedettes (Mexes) idem pour Schalke qui compte des internationaux allemands (mais l'international allemand s'exporte peu: il va au Bayern) et une moitie d'etrangers (specialites turques et nordiques)e, qui, comme tout club turc qui se respecte, s'appuie sur une ossature maison et recycle des vedettes sur le retour (Roberto Carlos).
On parie qu'il n'y aura plus que des multinationales dans le dernier carre? Ils ramasseront encore une fois le pactole, devront encore recruter pour jouer sur tous les tableaux l'an prochain etc. etc. Sans compter qu'on va reprendre tout ce beau monde en juin, les remelanger pour obtenir des equipes nationales et leur faire disputer l'Euro.