Bon c'est pas du parisianisme primaire que de dire qu'à 30 ans, on est un peu décalé par rapport à ceux qui sont restés. Non ? Ils ont acheté une maison, eu un ou deux enfants et demi, bossent dans la même boite depuis leurs débuts et / ou sont devenus les pochards du bar d'en face...
Et nous on a fait quoi ? On vit dans un appart qui nous coûte un rein par mois, on a le rythme de vie d'étudiants, on est incapable de planifier un quelconque truc plus de 24 heures avant...
Et alors me direz vous ? Ou ne me direz vous pas ? Ou direz vous ne pas ? Ou merde.
Et alors, quelques amis de Normandie se plaignent du train-train quotidien, de la rareté des sorties, de resto juste comme ça, d'imprévu, de "toujours les mêmes ici" des longues soirées d'hiver ... et nous de ne pas avoir plus d'espace, de claquer un SMIC pour une bière (je sais c'est vulgaire), de mettre 4 jours pour faire porte Maillot porte d'Auteuil, de ne pas voir l'horizon de la semaine, du gris, du même train-train qu'eux ...
Du coup quand je rentre de Normandie je reviens un peu étonné de ce manque qui nous caractérise tous, de cette crise de la presque trentaine, de ce besoin de faire autre chose de notre vie, d'être ailleurs, de pourquoi pas quitter Paris...
Et puis quoi encore, vivre dans le Tiers-Monde où il y a même pas du 2 méga** plutôt me faire greffer une couille entre les deux yeux !
Prochaine note, mes amis de "là bas" (ceux qui restent) m'auront exécuté et j'aurai déridé Stallone.
*'tain la référence de la honte !
**pardon, c'est pas moi
Et pour la gloire