« Aux abords d’une rivière ensoleillée, Sébastien Tellier, en toge immaculée, caresse la crinière d’une jument qui butine de l’herbe fraîche. Alanguies sur la berge, quelques naïades couvent la scène d’un regard attendri. Pour ces sirènes des temps modernes, Sébastien conte la genèse de son illumination: « J’ai eu cette transe, ces visions bleues, ces vérités qui surgissent quand tu prends des trucs très forts. J’ai plané haut dans le bleu. Ces vérités je les ai utilisé pour faire un disque. Je vous propose de l’écouter… ».
Ok, Seb’ est de retour.
C’est par ce paragraphe mystique que Sébastien Tellier présente son nouvel album, My God is Blue. Après la pornographie auditive de l’inépuisable Sexuality, « Raël » Tellier ouvre grand les portes d’un nouveau monde, tout en bleu (jusqu’aux pépitos!). Et comme pour l’illuminé auvergnat, l’érotisme occupe une place importante. On ne se refait pas et le style Tellier, c’est aussi ça finalement.
The Colour of Your Mind
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Pour l’ambiance sonore, Mr Flash succède à Guy-Manuel des Daft Punk. Là où le robot jouait la carte du digital, le producteur de chez Ed Banger vogue plus vers des eaux baroques, territoire qu’il connait plus que bien (la preuve).
Les productions sont remarquables, soignées, les envolées contrôlées. Bref, du travail de pro.
Ce léger changement de cap ne pose pas véritablement de problème à Sébastien, l’alchimie prend parfaitement. De plus sa voix céleste, dans la configuration de cet album, prend une importance capitale. Pas de fausse note de ce côté-ci donc, vocalement, Tellier est une valeur sûre et en joue parfaitement. Ambiance épique sex guy!
Russian Attractions
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Cet homme est insaisissable, impossible de le ranger dans quelle case que ce soit. Le personnage et l’histoire inventés ici sont totalement crédibles. On pardonne donc plus facilement les quelques titres un peu en dedans (Magical Hurricane, Against the Law), comme s’il s’agissait de temps faibles d’un récit. Pas franchement d’utilité à priori mais indispensables au fonctionnement de l’album.
Homen-Christo n’est pas bien loin finalement et participe aussi à la fête sur My Poséidon.
My Poséidon
My God is Blue
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Avec ce morceau, on se rend compte que la transition a été toute naturelle entre le précédent album et celui-ci. Le même esprit mystique voire religieux, poussé sur cet album à son paroxysme, notamment sur le magnifique My God is Blue, Everest de l’opus.
Finalement, Sebastien Tellier se nourrit de ses expériences passées pour innover et s’empêcher de tourner en rond. On retrouve tout ce qui fait qu’on aime ce mec. La multi-instrumentalisation, la sensualité, la poésie, la folie, la voix. Et si à première vue les pages se tournent assez facilement d’un album à l’autre, le livre (Saint), lui reste le même.
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Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble