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Panthéon de la ringardise

Publié le 07 avril 2012 par Storiagiovanna @StoriaGiovanna

Panthéon de la ringardisePuisque j’essaie d’être trop hype et que tournent en boucle les plus grands succès récents dans mon lecteur MP3, vous pensez que je suis du genre à faire la choré de Michel Telo à chaque soirée. Sûrement, j’adore ce petit son frais qui ne deviendra pas un tube de l’été (il aurait fallu qu’il sorte en France aux environs du mois de mai pour ça. Cet été, on s’en sera lassé…). Et puis le fait que ce soit en portugais, vous commencez à connaître mon crush entier pour la musique brésilienne…

Panthéon de la ringardise

Mais je ne suis pas comme toutes ce petites hystériques qui hurlent Ai se eu te pego, ai ai se eu te pego ! à chaque fois que le morceau passe sur radio Latina. De toutes façons, je n’écoute pas Latina – trop de bachata et le reggaeton, ça va deux secondes. Non, comme vous l’avez vu, je me suis largement réjouie de la Victoire de la musique de Laurent Voulzy pour Jeanne, une chanson démodée mais comme j’aime.

Vous l’aurez compris, en ce moment, je suis très old school. La vieillesse, que voulez-vous. Mais je n’écoute même pas de la musique des années 1980 ou 1990. Déjà, parce que la musique des années 1980, comme le reggaeton, ça va deux secondes, et la musique des années 1990 me file un coup de vieux. Non, j’écoute de la musique qu’écoutaient mes parents. Et sans honte aucune, ou si peu. En particulier, j’écoute 5 artistes qui feraient s’écarquiller les yeux des adolescents des années 2010.

Joan Baez

Panthéon de la ringardise

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Avec Alanis Morrissette, c’est mon premier véritable choc en tant que musicienne. Elle m’a appris que la musique était très importante, mais surtout ce que l’on voulait passer comme message l’était encore plus. J’ai été déjà époustouflée par sa voix, qu’elle accompagnait très bien à la guitare. Mais j’ai surtout été convaincue par ses paroles, parlant d’amour et de liberté, mais aussi de conscience politique que, par contre, je ne partageais pas souvent avec elle. Malheureusement, aujourd’hui, elle est connotée, comme beaucoup d’artistes de cette époque, grosse babos. C’est une partie de la vérité, mais je continue à crier que Joan Baez vaut beaucoup plus que ça.

Maxime le Forestier

Panthéon de la ringardise

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Autre artiste estampillé gros cool fumeur de oinj des années 1970, Maxime le Forestier est aussi productif en vérité que Laurent Voulzy depuis les années 1980, mais à chaque fois qu’il sort un album, je me régale. Même si, là aussi, je n’adopte pas toutes les causes qu’il a adoptées, je reste toujours aussi admirative de la qualité d’écriture de sa sœur Catherine, qui lui écrit beaucoup de chansons à ses débuts, et même de ses propres vers dans ses derniers albums. Et je trouve qu’il est très bien revenu de sa traversée du désert du début des années 1980. Je trouve même qu’il reste l’un des meilleurs songwriters français avec Francis Cabrel. Quand je vous disais que j’avais vraiment des goûts ringards…

Stan Getz

Panthéon de la ringardise

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De lui, je ne connais que la période Jazz Bossa avec Joao Gilberto au début des années 1960. J’aimerais parfois m’ouvrir à ce qu’il a fait de retour aux States, mais j’ai peur de rompre le charme qu’il a créé avec tous les créateurs de la bossa nova. Cinquante ans après, cela ressemble beaucoup à de la musique d’ascenseur, voire à de l’easy listening que l’on faisait dans les moments les plus sombres des années 1990, mais Stan Getz vs Joao Gilberto est un petit peu comme ma madeleine de Proust. J’ai beau écouter, réécouter, ça a toujours un charme inouï.

Laurent Voulzy

Panthéon de la ringardise

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Dans mon panthéon des ringards, attention, on ne touche pas à Laurent Voulzy ! Certes, il a dû sortir seulement 6 ou 7 albums originaux en 40 ans de carrière, mais j’ai le cœur grenadine quand j’entends ses chansons. Certaines filles sont folles de boys bands ou de minets superficiels. Ben moi, quand je suis love de partout, la première chose qui me vient en tête, c’est les musiques de Laurent. Laurent, c’est un peu le ménestrel parfait, pas trop masculin, qui déclame des mots tendres d’une voix si douce qu’on se croirait sur un nuage. XoXo quoi.

Herbert Léonard

Panthéon de la ringardise

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Là, j’avoue, j’ai extrêmement honte. Ma passion secrète pour Herbert Léonard remonte à une période de réflexion où j’avais besoin de me défouler. La seule chose que j’ai trouvée est Quand tu m’aimes… Certaines personnes m’ont même invitée à lâcher totalement prise avec la vie quand elles m’ont surprise à chanter ça tout fort en dehors de ma douche. Herbert Léonard, c’est le genre de type dont tu connais les paroles des chansons par cœur, mais il existe un interdit moral sur le fait de l’avouer dans une discussion mondaine. Et je vous promets : j’ai appris aujourd’hui qu’il sortait un best of. It made my day (c’est aussi le pourquoi du comment de cet article…).

J’ai donc fait mon coming out des musiques ringardes. Et dans certaines soirées mondaines, je pense que ce coming out est nécessaire. D’une part, parce qu’on n’est pas obligé de connaître le dernier Camille (même si Ilo Veyou est un très joli album) et d’autre part, parce que les goûts musicaux les plus sûrs ne sont pas affichés dans Telerama. Pensez-y le jour où vous vous surprendrez à danser la Queue leu leu dans un mariage…

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