The Stable Boy // 8 360 000 tlsp.
"L'amour est la plus puissante des magies", s'efforce-t-on à nous répéter dans Once Upon A Time. Mais quid de la haine ? Ce nouvel épisode très consistant nous raconte qu'il n'y a pas d'amour sans haine ni de haine sans amour, et que la haine peut être aussi puissante que l'amour, avec ou sans magie. Dans The Stable Boy, les auteurs nous livrent ainsi la réponse essentielle à une question que l'on se posait depuis le début de la série. Pourquoi l'Evil Queen est-elle aussi méchante et pourquoi en veut-elle tant à la douce et innocente Snow White ? La réponse n'est pas étonnante et pas franchement inspirée mais elle a le mérite de s'inscire parfaitement dans ce que la série nous a proposé jusqu'ici. C'est cohérent, à défaut d'être original. Parce que sa mère lui a arraché l'amour de sa vie, en partie à cause de Blanche Neige qui a eu la langue bien trop pendue mais comme n'importe quelle petite fille après tout !
On pourrait être déçu que la grande vilaine de l'histoire ne soit pas née comme ça, qu'elle le soit devenue, mais on peut se rassurer en se disant qu'il lui a quand même toujours manqué une case : on ne s'en prend pas à une petite fille comme ça, même dans de pareilles circonstances. J'espère que l'on découvrira par la suite qu'elle a aussi réglé son compte à sa mère, la première chose à faire me semble-t-il. Mais elle n'avait pas sa puissance à l'époque. A-t-elle seulement pu ? Et puis au-delà de ça, sa réaction est plausible : elle a eu tout à coup besoin de trouver un sens à sa vie ou ce qui lui en restait. Elle est morte en même temps que Daniel en quelque sorte, son innocence tout du moins, elle a ressuscité grâce au chagrin, à la douleur et à la haine. Barbara Hershey a fait du bon boulot dans le rôle de la génétrice démoniaque. Elle m'avait déjà fait forte impression dans celui de la mère du Black Swan du chef d'oeuvre avec Natalie Portman. Lana Parilla était excellente, comme d'habitude, mais dans un registre encore plus large puisqu'elle a dû jouer la gentille fille cette fois. Et ça lui va bien aussi. Très bien même. Mais LA révélation de l'épisode, c'est sans aucun doute la petite Bailee Madison, absolument époustouflante dans le rôle de Snow White jeune ! La ressemblance si forte avec Ginnifer Goodwin, jusque dans la voix et les expressions du visage, était hallucinante ! J'en ai frissonné. Toutes ses scènes avec Lana Parilla étaient du coup très fortes. Mais Ginnifer Goodwin elle-même, derrière les barreaux de sa prison, a eu une scène de crise de larmes fort touchante.
A sa façon de prononcer le prénom d'Emma, je suis conforté dans ma théorie : August et Henry sont la même personne. Et puis j'ai bien fait attention à l'alchimie qui se dégage des deux personnages lorsqu'ils sont ensemble : il n'y a pas de tension sexuelle ou d'énergie amoureuse. Il y a de la bienveillance, c'est certain. Une certaine forme de respect aussi. Mais ça s'arrête là. Mon cerveau doit forcément me jouer des tours aussi, tellement je veux me persuader d'être dans le vrai parce que je trouve de plus en plus de ressemblances entre les deux acteurs. De là à dire que ça m'obsède... L'enquête d'Emma n'a pas autant piétiné que d'habitude dans cet épisode même si on avait systématiquement une longueur d'avance sur elle tant les événements étaient prévisibles. Emma nous a toujours été présentée comme une "femme à qui on ne la fait pas" mais visiblement, depuis qu'elle est à Storybrooke, ses intuitions ne sont pas si fiables. Ne fait-elle pas un peu trop facilement confiance à Sidney par exemple ? Mais tout ça ne sont que des détails qui ne suffisent pas à me gâcher le plaisir. Le cliffhanger avec le retour de Kathryn fait son petit effet et je suis curieux de voir comment les scénaristes vont l'expliquer concrétement, si toutefois ils osent, ce qui n'est peut-être pas préférable remarque...
// Bilan // Once Upon A Time n'a pas su se distinguer par une quelconque originalité dans cet épisode et elle n'a pas vraiment réussi à surprendre non plus mais les actrices ont tout balayé sur leur passage grâce à des performances incroyables. La série ressort encore plus forte de ce passage charnière.