Le billet de JPROCK:
Emeli Sandé, née le 10 mars 1988 est une chanteuse écossaise d'origine anglo-zambienne qui depuis
quelques mois crée le buzz sur le net.
Son premier album "Our Version of Events" présent dans les bacs depuis quelques semaines se vend comme des petits pains porté par le single Heaven sorti en août 2011. Pas étonnant donc que le Cirque Royal soit presque plein ce soir, seules quelques places restent
encore en vente à la caisse.
Pour ouvrir la soirée c'est Sarah Carlier qui se présente sur scène flanquée d'un percussionniste.
Son folk, très conventionnel et assez répétitif ne m'a jamais réellement convaincu et ce n'est pas sa prestation de ce soir qui me fera changer d'avis. Trente minutes qui
ne me laisseront pas un souvenir impérissable même si la jeune femme est plutôt sympathique.
La soirée avait donc commencé de manière plutôt mitigée et hélas la suite n'allait pas être plus folichonne.
Lorsque sur le coup de 21h Emeli Sandé fait son apparition sur scène avec "Daddy" on est frappé par son look : coiffée d'une crête-choucroute du plus bel
effet (sic!) et vêtue d'une robe léopard la jeune femme qui est âgée de 24 ans fait nettement plus que son âge.
C'est troublant, on lui en donnerait 20 de plus !
Dotée d'une très bonne voix assez puissante, l'écossaise évolue dans un style musical jazzy-groovy-rnb-soul qui n'est guère original et sa gestuelle maniérée empruntée à
Mariah Carey pour les gestes des mains et à Whitney Houston pour les poses de diva sent le vu et le revu.
Sur scène, Emeli est entourée de quatre musiciens et deux choristes qui font bien leur boulot mais tout cela est vraiment trop propre et trop lisse, dénué de toute aspérité.
Bref, en ce qui me concerne je m'ennuie ferme et ces 80 minutes de show me paraissent rapidement une éternité.
On attend avec impatience que l'émotion s'installe ou que le concert décolle, mais rien ne se passe, les titres défilent comme sur le disque, sans aucune valeur ajoutée.
En fin de set "Heaven" et "Next to me" joués tous deux en rappel déclenchent enfin la fièvre attendue chez un public bobo peu exigeant manifestement heureux de ce qu'il a vécu ce soir.
Pas de soucis à se faire donc pour la chanteuse écossaise qui est sans doute promise à un bel avenir au vu de l'accueil chaleureux que lui a réservé son public.
En ce qui me concerne je ne remettrai pas le couvert, je préfère savourer des plats plus pimentés.