Le récent éditorial de « The Economist » FRANCE IN DENIAL me donne le prétexte et l'occasion d'une réflexion sur le vrai sens de cette campagne électoral.
L'illustration choisie « le déjeuner sur l'herbe » d’Edouard Manet avec cette juxtaposition d'une femme nue regardant le public, et de deux hommes habillés avait déjà fait controverse lorsque l'œuvre au Salon des Refusés en 1863 ; c’était au temps de Jules FERRY. Ce choix va sans doute faire hurler les invités du journal ELLE à la rue Saint Dominique... occasion pour moi de dire comment Madame Nathalie Kosciusko-Morizet a été courageuse et digne devant l’intolérance d’étudiants parfaitement inconscient de leurs cris, mais confirmant bien que Nicolas SARKOZY a eu raison d’éviter ce véritable traquenard.
Je ne sais pas ce que notre éditorialiste avait dans la tête en proposant ce tableau… mais je suis tout de suite revenu à la contemplation du tableau original… C’est moins un déjeuner sur l'herbe, qu'un paysage entier, avec ses vigueurs et ses finesses, avec son vaste premier plan, ses fonds délicats et léger ; c'est ce coin de nature rendu avec une simplicité si juste, dans laquelle un artiste a mis tous ce qui étaient en lui. Ce qu’il faut voir dans ce tableau c’est le génie d’un peintre.
Deux femmes nues et deux hommes habillés... et ainsi la France serait dans le déni... Le déni de vérité... La France se laisserait vivre, pire se laisserait berner par 10 "bonimenteurs" sans qualification.
The Economist est lui "qualifié" mais se trouve dans un parfait déni de lucidité, de galvauder ainsi un tel chef d’œuvre pour illustrer un argument complètement erroné… Car les dix candidats parfaitement qualifiés, démocratiquement qualifiés, abordent alternativement et heureusement tous les problèmes de notre Pays, les uns après les autres avec leur arguments, leur talent, leur conviction... Jamais campagne électorale n'a été pour moi aussi limpide, aussi claire, aussi inspirée, autant offerte au public... jamais elle n’a été aussi peu dans le déni.
Et le vainqueur est... mais je serais dans le déni de vérité si je vous écrivais aujourd'hui à ces quelques semaines qui nous sépare de l'échéance, le nom du lauréat... Chacun souhaite que ce soit son candidat qui l'emporte...
Oui c’est un déni d'intelligence que de ne pas se rendre compte que le corps électoral est totalement à l’écoute de la campagne. Son hésitation, son abstention, sa réserve, ses réactions marquent une véritable conscience de la sombre perspective qui s'offre à nous.
Nous n'avons pas besoin des éditorialistes de The Economist pour avoir la certitude que le monde de demain que nous souhaiterions le plus beau pour nos enfants, sera au contraire un monde plus difficile, dans lequel il faudra travailler plus dur pour prétendre à un peu plus de bonheur.
Et donc le vainqueur sera : le candidat le mieux à même de relever les défis de ce monde de demain. Son nom je l’ai au bout de la plume, au creux de mon clavier. C’est le candidat que soutient avec tant de compétence de charme et de perspicacité MKM à qui je présente mes hommages les plus respectueux et mon soutien le plus total devant le véritable outrage que lui a infligé quelques étudiants inconscients.