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Charlie mon héros

Publié le 07 avril 2012 par Olivier Walmacq

Charlie vient de sortir de la fourrière mais s'attendait pas à se prendre une voiture en pleine tronche par Carcasse, dont Charlie lui faisait de l'ombre. Sortit du paradis, le chien décide de se venger en kidnappant la gamine orpheline qui lui sert de bons plans pour les paris...

Charlie mon héros

La critique chienne de Borat

En 1989, Don Bluth et Gary Goldman se séparent de Steven Spielberg après le triomphe de Fievel et le nouveau monde et du Petit dinosaure et la vallée des merveilles. Ils s'associent à Goldcrest pour produire deux films d'animation Charlie mon héros et Rock'o rico. Le premier aura la malchance de tomber sur La petite sirène qui signera le renouveau des studios Disney. Néanmoins et malgré le peu de considération que lui porte le public (comme pour la plupart des oeuvres de ce cinéaste oublié), Charlie a réussi à se faire une place une fois en vidéo.
En VO, le personnage éponyme a le mérite d'avoir Burt Reynolds comme voix. C'est également le dernier film de Judith Barsi qui incarne Anne-Marie, assassinée par son père alors qu'elle n'avait que dix ans.
Mais cette fois, la VF se veut plus prestigieuse avec les voix de Richard Darbois (le génie d'Aladdin, Oogie Boogie dans Mr Jack), Jacques Frantz (plus à présenté), Alexandra Garijo, Céline Monsarrat (voix de Julia Roberts), feu Claude Joseph (voix de Gene Hackman) et Philippe Peythieu (le mythique Homer Simpson).

Charlie mon héros

Bref du beau monde du doublage francophone. Charlie commence par l'évasion improbable du canidet en titre avec son pote Gratouille.
Ils finissent par retrouver les chemins de son casino surveillés par son soi-disant ami Carcasse, crapule l'ayant justement envoyé à la fourrière pour pouvoir occuper le terrain. Ce dernier semble s'enrichir avec une petite fille qu'il utilise pour ses paris. Histoire d'être définitivement tranquille, il le rend ivre et lui fait balancer une voiture dans la tronche. Sauf que Charlie est bien vu des anges et il compte se venger en kidnappant la petit Anne-Marie. Pour lui, c'est d'abord l'occasion de narguer celui qui l'a tué et de revenir sur le haut de la scène. Pendant ce temps, Carcasse essaye par tous les moyens de tuer Charlie y compris avec un pistolet mitrailleur !
Avec ce film, Don Bluth va plus vers la comédie que d'habitude même si la fin est beaucoup plus dramatique.

Charlie mon héros

Une sorte de paradoxe avec l'esprit un peu fou-fou du film. Le personnage de Charlie est également à double-tranchant. C'est un chien tout ce qu'il y a de plus sympathique mais également un petit filou.
S'il sort du paradis, ce n'est pas pour une quelconque redemption mais une vengeance. Et s'il s'occupe d'Anne-Marie, c'est uniquement par intérêt. Il faut le voir essayer d'amadouer la petite alors qu'elle est en présence de parents adoptifs potentiels.
Mais au fur et à mesure, il commence à regretter ses différentes décisions et à s'attacher à la petite. Mais il est peut être trop tard. Un destin qui rappelle indéniablement celui de son doubleur ricain, Burt Reynolds.
Il faut bien avouer depuis Délivrance et en dehors de Boogie Nights et peut être d'Hauts les mains, l'acteur s'est bien foutu dans la merde !
La preuve avec Driven ou l'adaptation de la série Shérif fais moi peur.

De plus, il partage avec Charlie un certain aspect cabottin et bellâtrement vôtre. Pour ce qui est du doublage français, il s'avère impeccable.
On a plutôt l'habitude d'entendre Frantz faire des voix de gros durs comme Robert De Niro ou Mel Gibson. Ici, il incarne la poule mouillée du duo !
Un contraste particulièrement amusant où il s'en sort plutôt bien. Pareil pour Darbois dans le rôle titre. Les passages chantées s'avèrent plutôt agréables dans l'ensemble même si on citera peut être un petit bémol.
La version française de la petite a une voix différente en normale et chantée. Elle a une voix de petite fille quand elle parle quand sa voix chantée rappelle plus une pré-adolescente! Très improbable quand on y repense.
Bluth fait quelques clins d'oeil à Disney; son ancien employeur, comme la montre à Mickey ou le passage avec les chiens appelant tel que dans Les 101 dalmatiens. La fin se révèle assez mélancholique et sans réel happy end.
Ce qui n'était pas le cas dans les deux précédents films du cinéaste.

Un cru amusant de Bluth avec un anti-héros particulièrement attachant.

Note: 16,5/20


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