Je n'écris plus depuis une semaine sur mon blogue. Et même plus. La raison en est très simple : je m'ennuie. Enfin, je m'ennuie quand je traite de sujets politiques.
Que dire de cette campagne ? J'attendais que l'on débatte des programmes et des solutions.
Il est tout à l'honneur de François Bayrou de ne pas chercher à imposer de solutions par le haut et de proposer une vision d'un État qui facilite et impulse plutôt qu'un état démiurge, mais, dans cette campagne, il faut pouvoir énoncer des idées fortes à intervalles réguliers.
Les Français le font bien comprendre : c'est l'emploi et le pouvoir d'achat, c'est à dire l'économie, au fond, qui sont au coeur de leurs préoccupations.
J'aurais attendu du leader du MoDem qu'il ait en réserve une ou deux idées fortes supplémentaires, ou mieux encore, qu'il proposer un scénario de sortie de crise. Ses six premiers mois de gouvernement sont une bonne idée mais il faut la prolonger. Il avait pourtant commencé très fort en ciblant dans le mille le problème de la production en France.
Un peu de politique-fiction : admettons qu'il soit élu Président ou encore qu'il soit devenu le Premier Ministre. Quelles mesures met-il en oeuvre pour relancer la production sur notre sol, et, partant, l'emploi ? Que propose-t-il aux chômeurs de longue durée ? A ceux dont les usines ferment ? A ceux qui sont victimes d'un plan de réduction des effectifs ? Aux seniors (Seul Sarkozy semble s'être adressé à eux pour l'instant avec sa proposition d'exonération de charges) ? Quel espoir crédible, finalement ?
C'est sur ces absences de réponse que Mélenchon prospère. Mélenchon peut bien raconter n'importe quoi, pas de souci, il ne concourt pas pour être élu. Zéro risques, donc. Il est à l'étiage maximum de l'extrême-gauche qu'il a siphonné à 100%. Et comme les bobos de toutes sortes s'entichent des modes, les voilà, les imbéciles, devenus fans d'un individu dont le programme les ferait mettre les deux genoux à terre s'il était élu. Ce sont sans doute les mêmes qui achètent des bougies d'Amnesty et qui révère le laudateur de Chavez et Fidel Castro, deux grands démocrates, comme tout le monde le sait.
Sarkozy remonte de manière plus qu'inquiétante dans les sondages. Hollande joue la montre depuis plusieurs mois, mais il va finir par se brûler, à jouer avec le feu.
Il y a un autre élément qui risque de peser le 22 avril : c'est très intelligent d'avoir collé les vacances scolaires à ce moment-là. Personnellement, j'étudie la possibilité de retarder mon départ pour pouvoir voter, mais ce n'est pas joué. Je pense tout de même pouvoir donner une procuration à quelqu'un, mais j'imagine que tout le monde ne va pas faire le même effort.
Le gouvernement (la classe politique dans son ensemble) serait très avisé de communiquer vite, bien et régulièrement sur les votes par procuration, la procédure ne me paraît pas particulièrement simple.