Hollywoo // De Frédéric Berthe et Pascal Serieis. Avec Florence Foresti et Jamel Debbouze.
Grand fan de Florence Foresti, je me devais de rattraper l'occasion loupée de voir Hollywoo au cinéma. Ce film est une petite comédie sympathique, qui ne fait jamais dans la demi mesure et qui
sketchérise un peut toutes ses situations pour nous offrir un vraie one-woman-show sur grand écran. Car au fond, c'est la démonstration parfaite de ce que peut faire Foresti au cinéma si elle
racontait l'histoire de l'un de ses personnages de scène. Très fourni en petits clin d'oeil, en petites références, mais également en gags parfois lourds mais toujours drôles, et parfois plus
funs. Les répliques sont également bonnes. Et l'on peut en retenir quelque unes comme "Finger in the nose" (prononcer à la française évidemment), ou encore "Do you know Matmut, do you know
Chevalier Laspalès". C'est ce genre de petites phrases qui mine de rien arrive à faire rire et surtout, à rester en tête. Du coup, cela en devient encore plus amusant. Même si le film pâti d'une
non surprise sur certaines scènes (la faute à la bande annonce qui en montre beaucoup trop), le plaisir est là. Evidemment, il faut aimer Florence Foresti, sinon ce n'est pas gagné.
Jeanne est la doubleuse française d’une actrice américaine qui joue dans une série télé à succès.
Mais le jour où l’actrice américaine pète les plombs et annonce la fin de sa carrière, la vie de Jeanne bascule à son tour… Plus de travail, plus de revenu, plus rien… A moins que… A moins
qu’elle ne prenne son destin en mains et ne tente a priori l’impossible : partir à Los Angeles, rencontrer la star américaine et la convaincre de reprendre la direction des plateaux de
tournage…
Sur place, après quelques galères, elle croise la route d’un certain Farres qui va lui ouvrir les portes du monde merveilleux mais un peu compliqué de Hollywood.
L'actrice s'amuse avec une histoire assez bonne au fond. Même si ce n'est pas l'idée du siècle, ni même la meilleure comédie de l'année dernière, elle n'en reste pas moins bonne. En effet, le fun
est au rendez vous, entre la petite bise à Karl Lagerfeld (grand moment), ou les multiples scènes où Florence Foresti semble être en complète roue libre, moi j'étais ravi. Cette femme est
réellement incontrôlable et c'est ce qui fait son charme. Elle se laisse bercer par son personnage de Jeanne. Ce que l'on peut regretter d'un certain côté c'est que l'alchimie avec Jamel Debbouze
n'est pas suffisamment travaillée par l'histoire qui laisse ce personnage au second plan dès que Jeanne devient amie avec Jennifer. L'intrigue aurait aussi pu être un peu plus musclé, et un peu
moins rapide sur la fin. Mais ce n'est pas un problème. Hollywoo n'est pas un film qui restera dans les mémoires, mais certaines de ses répliques risquent cependant de faire des ravages.
J'ai particulièrement bien apprécié tout le naturel au service de l'humour. C'est surement ce qui rend Hollywoo encore plus unique car ce n'est pas cette réalisation banale qui va donner de
l'envergure au film. Par ailleurs, les décors sont également très beaux. C'est L.A quoi. Mais bien plus que L.A c'est avant tout la visite d'une jeune française aux Etats-Unis que l'on film. Bien
plus surprenant que l'on pourrait croire je trouve. Ainsi, Hollywoo m'a bien plu et fait passé un très bon moment en la compagnie de Florence Foresti, toujours aussi charmante. C'est de la bonne
comédie pour rire, avec quelques bons sentiments à la fin (mais bon, c'est la logique qui veut ça). Le but d'une comédie ce n'est pas d'être élue comédie de l'année mais bel et bien de rire et de
s'amuser, du coup, Hollywoo est parfaite pour ça. Une fois engloutie on a nous aussi envie de devenir comme Jeanne .
Note : 6.5/10. En bref, une bonne comédie avec une succession de gags bien sentis et un humour léger et bon.