Une anomalie architecturale dans la structure du Palais (qui a subi une année de travaux) a donné la base du projet « Air De Jeu » de l’artiste marseillais. Il existe effectivement une salle close, muette, à l’intérieur du bâtiment, qui ne peut donc être d’aucune utilité. « C’est un espace résiduel, caché, hermétiquement fermé, explique Fouad, qui n’existe plus, ne ‘joue’ plus« . Il en a calculé le volume d’air (qu’il est pour l’instant difficile d’estimer) et compte le faire souffler dans 9 cornes de brume sur le toit du Palais à 18h pile le jeudi 12 avril. Réunir ces cornes de brume (les mêmes que celles qui se trouvent sur des navires) a déjà été le fruit d’une longue recherche sur internet, jusqu’à ce qu’un collectionneur de Bourgogne veuille bien les lui prêter pour l’événement.
Fouad a estimé que l’on pourra entendre ce happening sonore sur 5 à 6 kilomètres pendant cinq à huit minutes. Fabien Danesi, maître de conférence relié au Palais, choisira 15 points dans Paris depuis lesquels sera enregistré ce drone pour observer comment le paysage peut moduler le son. Les enregistrements eux-mêmes devraient faire l’objet d’un double-vinyle à paraître plus tard. Mais autant vivre l’expérience en live, au début de la soirée de réouverture du Palais de Tokyo qui est un événement public à entrée libre.