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[Critique] HUNGER GAMES de Gary Ross

Par Celine_diane
[Critique] HUNGER GAMES de Gary Ross
Katniss et Primrose Everdeen sont sœurs. Elles habitent le District 12, l’un des plus pauvres d’une Amérique du Nord totalitaire, dévastée par la guerre et régie par de nouvelles règles. Chaque année, un garçon et une fille de chaque district sont désignés pour mener un combat à mort forestier. Un seul survivra afin de maintenir, par le sacrifice commun, la paix entre les différents districts. En se portant volontaire pour sauver sa sœur des griffes de l’émission télévisée qui suit, en direct, la survie des participants, Katniss (géniale Jennifer Lawrence, vue dans Winter’s Bone) se retrouve plongée dans un univers cauchemardesque et post moderne, où les cadavres s’empilent à mesure que l’audimat grimpe. Tous les coups (alliances, trahisons, manipulations du public) sont permis. Un seul but ? Vivre. Harry Potter étant relégué au passé et la saga Twilight sur le point de lâcher son dernier souffle, les studios américains l’ont bien compris : il fallait un remplaçant.
L’adaptation d’Hunger Games, premier tome d’une série de bouquins pour adolescents signés Suzanne Collins tombe donc à pic, mixant des thèmes chers à toute la génération 2000 : amours impossibles, violences sociales, réflexion sur l’humanité, l’humanisme, l’influence écrasante des médias et de le TV réalité. Moins extrême que le japonais Battle Royale, et plus édulcoré qu’un Running Man, Hunger Games ne sacrifie pourtant pas, en tentant de rendre l’ensemble accessible aux plus jeunes, la brutalité de son propos. Pistes de réflexion autour du voyeurisme, de la notion de communauté, de la cruauté comme passage obligé pour triompher d’une société impitoyable et gangrenée par la toute-puissance de l’image: Gary Ross (Pleasantville) opte pour un spectacle de la guerre aux accents intimistes, préférant l’émotion à l’action, étirant les scènes pour mieux fouiller les caractères. A première vue, Hunger Games a tout du film pour ados. Son atout premier est d’être, au fond, et à l’instar de ses protagonistes, (déjà) très adulte.
[Critique] HUNGER GAMES de Gary Ross

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