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Conditions de travail à La Poste: la CFDT formule 33 propositions #SortirDeLaCriseSociale
Publié le 06 avril 2012 par IvanberaudSuite à la conférence de presse, le fil AFP :
PARIS, 6 avr 2012 (AFP) - Le syndicat CFDT de la Poste a présente vendredi 33
propositions visant à améliorer les conditions de travail au sein du groupe, où la direction a
engagé un dialogue avec les organisations syndicales après le suicide récent de deux cadres.
Le syndicat présente ces recommandations comme ""incontournables" pour que les
discussions initiées en mars par le Pdg de la Poste Jean-Paul Bailly débouchent "sur du
concret" pour les 240.000 employés de La Poste.
Comme les autres organisations, qui avaient claqué la porte d'une réunion avec la
direction jeudi "face au refus d'un gel des réorganisations", la CFDT pose à nouveau comme
préalable "une pause" jusqu'à ce qu'un "nouveau dispositif de conduite du changement" soit
établi.
La direction de La Poste avait souligné jeudi qu'elle "ne procéderait pas à de
nouvelles réorganisations impactant la vie au travail jusqu'à la définition des mesures
concrètes et de la méthode de conduite du changement" fin avril.
Une nouvelle réunion direction-syndicats est prévue le 12 avril avec pour objectif
des premières mesures concrètes à la fin du mois, le dialogue devant ensuite se poursuivre
jusqu'à mi-septembre.
Pour la CFDT, les discussions requièrent un état des lieux "sincère et véritable"
sur l'emploi, la rémunération ou encore les conditions de travail.
Parmi ses propositions, le syndicat recommande que tout changement
organisationnel ou affectant le travail soit "précédé d'un bilan contradictoire" et qu'une
"visibilité sur les changements à venir" soit donnée à l'horizon d'un an et de trois ans.
Le syndicat réclame également qu'un indicateur "bien-être au travail" soit intégré
à "hauteur d'un tiers dans les critères de rémunération des cadres dirigeants", un système
comparable à celui mis en place chez France Télécom-Orange après la crise sociale qu'a
connu le groupe.
II plaide aussi pour que les ressources humaines soient pilotées au niveau du
groupe et non par métiers (facteurs, guichetiers, banque...), pour des investissements
massifs envers la formation des cadres "à la conduite" des équipes ou encore pour que
soient prévus des rendez-vous fixes entre les syndicats et la direction.