Un attentat dévaste la gare d’Austerlitz. La police se met sur la piste d’un groupe satellite d’Al-Qaïda. Un hacker trouve les images de l’explosion et découvre qui a posé la bombe… A l’aide des caméras de la ville, il décide de traquer les coupables. Il met le doigt dans un terrible engrenage.
Aux yeux de tous de Cédric Jimenez
Avec : Mélanie Doutey, Olivier Barthelemy, Francis Renaud Sortie Cinéma le 04/04/2012 Distribué par DistriB Films Durée : 85 minutes Genre : Thriller Film classé : - Le film : |
Ce n’est déjà plus de la Science-fiction , et l’anticipation dont il fait preuve est maintenant à notre porte. On dit « Big brother » pour emballer le propos dans une dérive sécuritaire à double tranchant : où que vous soyez, de l’appartement au parking en passant par votre bureau et la rue, on vous suit, on vous traque. Vos moindres faits et gestes s’inscrivent sur l’écran de ce hacker sans visage qui a pris le contrôle de toutes les caméras de la capitale.
Un attentat survient dans une gare parisienne, il est seul au monde à détenir la vérité. Et seul aussi pour rendre la justice : le voyeur est devenu manipulateur, maître d’un théâtre de marionnettes qui s’ignorent, jusqu’au moment d’une révélation, d’un couac, d’un meurtre.
Dans la vie « réelle », nous sommes à un mois des élections présidentielles. Le candidat sortant ne se prive pas de reprendre l’actualité sur ses comptes de campagne. Ca peut rappeler quelque chose, mais j’imagine que Cédric Jimenez, n’a pas attendu Toulouse pour mettre sur pied ce projet plutôt gonflé. Et cette allusion politique n’est qu’un aparté.
La plupart des images proviennent des caméras de surveillance. Il faut alors un certain temps d’adaptation avant de s’en affranchir et adhérer totalement à cette mise en scène hachurée, qui obligatoirement influence le jeu des acteurs. Je les ai trouvés ou maladroits, ou plutôt gauches dans leur frénésie animale qui veut que l’homme soit un loup pour l’homme.
Entre le film policier, et l’ espionnage en demi-teinte, Mélanie Doutey , Féodor Atkine , Francis Renaud , et Olivier Bartélémy , trouvent ainsi peu à peu leurs marques , pour nous conduire tant bien que mal vers une issue incertaine. La morale n’est pas sauve, et le happy end, en option. Selon le point de vue du spectateur face à cette menace qui nous guette désormais de très près. Dans le genre, c’est quasiment une première. Chapeau l’artiste !
En bref
Le film
Sur un modèle encore inexploité au cinéma, le jeune réalisateur essuie les plâtres, et malgré quelques faiblesses inhérentes, me semble-t-il au mode opératoire engagé, ce premier essai est plutôt une réussite.