Il y a maintenant un an, les Meltones sortaient leur premier album Nearly Colored. Révélés par le label communautaire My Major Company, les quatre musiciens avaient conquis leurs producteurs grâce à leur bon vieux rock bien rétro (comme dirait un certain Marty Mc Fly). Et quand on se dit que ces quatre jeunes adultes sortent tous droit de My Major Company, on a envie de leur prédire un faible avenir (musicalement parlant !). Et pourtant, ils ont passé 2011 à sillonner les routes de France et répandre la fièvre Meltones !
Le premier album est un petit bijou rock très bien amorcé par Audrey (sûrement la meilleure chanson de l’album), une sad song digne d’un épisode de One Tree Hill. On continue avec l’énergique Don’t Stop Breathing, où on retient notre respiration pendant près de 3minutes30. On bouge, on chante, on oublie tout (même de respirer). C’est léger, sans prétention. Tout est au point : de la musique à la voix de Thomas. On enchaine sur It’ll Be Just Fine, un titre tout aussi entrainant.
Place à une nouvelle pop-song Secret Rules qui sonne très Kooks dans les mélodies. La ressemblance me frappe (un peu trop à mon goût). On continue avec sûrement le plus pop des titres de l’album, Out and Inside. Le rock 70′s remis au goût du jour. On sent du Cassius derrière. Dommage que ce soit du “déja entendu”. Un titre très agréable, mais trop Phoenix-ien pour moi.
Place à une nouvelle sad song Only Time Can Fix My Heart. Un titre que j’avais découvert sur scène en version acoustique et malheureusement la version studio m’emballe moins. Je trouve la chanson un peu lourde en arrangement et je me sens mitigée quant à mon appréciation du titre. Le niveau remonte d’un cran avec le très Franz Ferdinand, Dear Leader. Un titre bien rock, bien anglais. Un point supplémentaire pour l’accent – on a du mal à se rendre compte que les jeunes garçons sont français ! Dans la même lignée nous retrouvons les titres I Don’t Live Today et Kill Me That Way.
Enfin on termine sur Early Colors, un titre tout aussi entraînant. On ressent ici les influences 70′s des quatre garçons : De Led Zeppelin aux Beatles, en passant par des groupes plus actuels comme Coldplay ou encore Radiohead. Le son des Meltones ne se veut pas révolutionnaire. Il n’en reste pas moins agréable
Ainsi Nearly Colored est un premier album pop-rock qui ne révolutionnera pas le rock français mais qui nous fera passer un agréable moment. Ces quatre musiciens sont attachants et leurs chansons restent simple mais efficace. Si cet album reste encore un peu trop lisse pour moi, j’ai néanmoins hâte de découvrir leurs nouvelles chansons.
Si le groupe souffre encore d’une notoriété confidentielle, 2012, pourrait booster leur carrière, puisqu’ils font partis des huit finalistes pour le concours des Eurockéenes de Belfort et sont également selectionnés pour le tremplin Sziget. Pour les soutenir, un vote suffit : http://tremplin.szigetfestival.fr/meltones/