En ce qui me concerne, Steve Smyth est une découverte totale même si le bonhomme a déja roulé sa bosse en tant que guitariste du groupe de métal Forbidden. Mais ici il ne s’agit pas du tout de métal, on parle folk, rock, blues, émotions et authenticité touchante.
Partie à « l’aventure » assister à son concert au Point Ephémère le 29 mars dernier (merci à Agnès du Transistor), c’est totalement sous le charme que j’en suis ressortie. L’ australien (pas le genre surfeur blond mais le genre barbu baroudeur) venait donc présenter son premier album solo, Release.
Sur scène Steve Smyth est généreux. La salle n’est remplie qu’à moitié mais peu importe, il est heureux d’être là et ça se voit. Ce qui frappe peut être le plus chez lui, c’est sa voix, véritable transmetteur d’émotions, des plus brutes aux plus douces. Steve Smyth, ce n’est pas du folk léger, qui s’écoute en observant un coucher de soleil. Steve Smyth, c’est du folk qui vient des tripes un peu comme du blues et qui s’écoute dans une cabane sombre.
On ne voit pas souvent d’artistes aussi authentiques sur scène, du coup on appréhende un peu le passage à l’écoute de l’album, de la version studio.
Même sans la sueur, les cris et l’émotion sur le visage de Steve, l’album est tout aussi bon. Plus rock (et moins ‘biblique’) que Josh T Pearson, plus ‘brut’ que James Vincent McMorrow, Steve Smyth, l’homme du voyage, le charpentier, a pas mal bourlingué et ça s’entend. Rocailleuse, puissante mais regorgeant de douceur, la voix de Steve oscille entre blues (« A Hopeless Feminist »), folk délicat (« Stay Young » en duo avec Juanita Stein), rock (« No man’s Land ») ou même un peu plus ‘soul’ sur « In A Place ».
L’album de Steve Smyth laisse une impression plus joyeuse que sa prestation live. Encore une autre preuve de l’intensité de l’artiste sur scène. Steve Smyth ou la douceur derrière la barbe.