2011 est définitivement terminée et l’heure est arrivée de tirer les différents bilans de cette année écoulée, et notamment celui de nos éco-comportements. En 2011, 87% des Français ont entendu parler de développement durable. Ils n’étaient que 23% en 2002. Aujourd’hui, le consomm’acteur sait non seulement ce qu’il veut acheter, mais aussi comment il veut acheter. Il veut du beau, mais aussi des produits à impact environnemental faible et idéalement produits localement.
Jean-Marie Boucher, fondateur de ConsoGlobe, explique cette tendance : « Au départ, le citoyen cherchait un produit avant tout écologique. Puis, le produit écologique a aussi dû être économique, rentable. Aujourd’hui, on est passé dans une troisième phase, où l’esthétique reprend une place importante dans le choix des produits responsables« .
ConsoGlobe a ainsi pu créer un palmarès de la conso durable 2011.
On peut remarquer que le naturel revient à la maison, avec des préoccupations sanitaires : astuces de grands-mères, et nettoyants ménagers fait-maison ont le vent en poupe, tout comme les biberons sans bisphénol A. On re-trouve dans nos placards bicarbonate de soude, blanc de Meudon et autres savons d’Alep à côté des nouvelles marques de lessives vertes.
Echec par contre pour les ampoules fluocompactes. Trop chères, lentes à l’allumage, contenant du mercure, … elles n’ont pas rencontré leur public. « Les consommateurs passeront sûrement très vite à la génération suivante, les Leds » ajoute Jean-Marie Boucher.
Les éoliennes domestiques elles aussi n’ont pas conquis. En cause, la réglementation trop complexe et le rendement trop aléatoire.
Une autre tendance forte de 2011 est la Consommation Locale : les petits commerçants sont de plus en plus plébiscités et on voit fleurir un peu partout des « Locavores ». Le Consommer Français fleurit d’ailleurs dans les thèmes de cette campagne électorale. Selon une étude Ipsos, l’origine locale fait partie des deux critères principaux de choix (avec le prix) pour plus de la moitié des personnes interrogées.
La notion d’obsolescence programmée apparaît également. Cette stratégie vicieuse qui consiste à prévoir, dès la conception d’un produit, une durée de vie délibérément réduite, créant ainsi le besoin d’acheter à nouveau ! « Le thème du gaspillage commence à agacer les consommateurs. La consommation est plus réfléchie, on préfère recycler, troquer, voire donner, plutôt que de jeter» analyse Jean-Marie Boucher.
Les TOP et les FLOP de la consommation durable 2011 :
Les TOP Les FLOP
- Les biberons sans bisphénol A
- Les Vélos en libre service
- Les tableaux végétaux
- La relocalisation du commerce
- Le don d’objets sur internet
- Les récupérateurs d’eau
- Les produits ménagers traditionnels
- Le fait maison
- Les jouets en carton
- Les chargeurs solaires pour I Phone
- Les ampoules fluocompactes
- Les éoliennes domestiques
- L’autopartage
- Les fournisseurs alternatifs d’électricité
- Le tourisme équitable
- L’obsolescence programmée
- Les biocarburants
- La banquise arctique
- Nicolas Hulot
- Les promotions locales via le web