Depuis 2004, des journalistes et patrons de médias d’une vingtaine de pays d’Afrique francophone sont formés à Beijing pour communiquer, sur « la vraie Chine » comme modèle de développement.
208 journalistes et patrons des médias du Bénin, Burundi, Cameroun, Djibouti, Gabon, Guinée-Conakry, Madagascar, Mali, Maurice, Niger, Seychelles, Tchad, Togo et Union de Comores, Mauritanie, Sénégal, République démocratique du Congo, du Congo Brazzaville, Algérie et du Kenya, ont déjà été formés à Beijing et à pékin depuis 2004. Ces formations qui s’inscrivent dans le cadre du programme de renforcement de la coopération sino-africaine, participent à la mise en œuvre de la politique de «l’édification d’une société harmonieuse» voulue par le président chinois Hu Jintao. Elles sont placées sous le patronage des ministères chinois des Affaires étrangères et du Commerce et de l’Institut de diplomatie de Pékin. Les enseignements dispensés aux journalistes sont axés sur un schéma développement économique selon le modèle chinois.
Quand on connait le pouvoir conféré aux journalistes en matière d’influence de l'opinion publique, on peut s’imaginer la résonnance provoquée par un réseau de mégaphones acquis au discours de Pékin et amplifiés par les stations de radio déjà installés sur le continent africain par la chine. Parler africain aux Africains tout en pensant chinois, voilà qui pourrait servir Xinxua et desservir l’Agence Française de Presse sur les anciennes colonies françaises.Plus de 70 milles chinois vivent dans les anciennes colonies françaises.
La Chine est à la conquête du 4ème pouvoir dans les colonies françaises, c’est indéniable. Elle applique une stratégie d’influence qui peut se révéler très efficace en cas de guerre cognitive contre l’occident. Son satellite géostationnaire mis sur orbite au Nigéria, lui permet d’appréhender et de corriger la perception que se font les africains de la présence chinoise sur leur continent.
Claude Eba