C dans l’air, du temps de sarkozysme en (beaucoup) plus

Publié le 06 avril 2012 par Mister Gdec

Certains matins, les sujets de billets se font rares, aujourd’hui, ils se bousculent au portillon. Poussez pas, il y en aura pour tout le monde ! J’avais en effet le choix entre l’orgueilleux et inutile (déjà) Placé, le temps de parole des candidats sur les chaînes publiques, la ruée générale sur le candidat du Front de gauche dans bien trop de journaux pour que ce soit une coïncidence, l’étrange comportement de certains militants et blogueurs du PS qui se baladent en sifflotant les mains dans les poches et font mine de ne plus nous connaître depuis qu’on prend une place dans les sondages plus importante qu’ils ne l’avaient prévu,  et… je ne sais plus. Bref, ça reviendra. Vous verrez ça dans les prochains billets.

Bon, comme je me suis déjà acquitté de l’essentiel cette nuit, à savoir un billet sur l’immense succès de Toulouse, passons au scoop du jour qui concernera l’émission du très droitier Calvi. Si je l’affuble de cet adjectif, c’est que la composition de son émission ne trompait déjà personne, tant le parti pris d’orchestration saute aux yeux de tous. Du moins quand on a un regard affuté, et qu’on connait le positionnement politique des invités, jamais neutre. Certains que je connais se sont d’ailleurs déjà, depuis plusieurs mois, détourné de l’émission pour cette raison, tant les partis pris sont insupportables. Moi, je continue, je m’en instruis, me pénètre des préjugés et autres croyances libérales qui s’y font jour. Pour mieux combattre l’ennemi, il faut bien le connaître. Et puis, il est fort probable que dans quelques mois, cette comédie de la société du spectacle prétendument informatif aura cessé, pour être remplacée par d’autres courtisans du palais socialiste. On connait la rengaine, et la valse des étiquettes. Vous verrez, on en reparlera, ce ne seront plus les mêmes en vue, mais ils seront tout aussi péremptoires et certains de leurs croyances libérales socialistes, les médiacrates… et autre experts auto-proclamés. Mais ne brûlons pas les étapes, nous sommes encore en Sarkozie. Plus que 16 jours…

Aussi, c’est avec grand plaisir  que je vous livre pour l’instant ce dont nous étions déjà pour beaucoup intimement convaincus, sans en avoir de preuves aussi irréfutables, purement rationnelles, mathématiques, à la vérité indubitable, presque physique. La voici :

Extrait:

Sur un total de 64 émissions en janvier, février et mars 2012, 31 émissions ont concerné directement la campagne électorale présidentielle. Les sujets se distribuent comme suit : Nicolas Sarkozy (12), François Hollande (1), Sarkozy/Hollande (1), François Fillon (1), Fillon/Aubry (1), Marine Le Pen (1), Jean-Luc Mélenchon (1).

Cela ne tient pas compte du contenu largement favorable à Nicolas Sarkozy même quand l’émission aborde la candidature de Jean-Luc Mélenchon. C’est dire la focalisation du débat (sic) sur Nicolas Sarkozy, implicitement sur l’opposition Sarkozy-Hollande et très exceptionnellement (2) sur d’autres candidats, Jean-Luc Mélenchon n’étant évoqué que le 28 mars dans un débat très favorable à Nicolas Sarkozy.

Merci à l’Observatoire des sondages pour ce magnifique et très utile boulot contre la propagande médiatique, que j’espère ils vont poursuivre, après le 6 mai. On espère qu’une certaine gauche revenant au pouvoir, elle ne commettra pas les mêmes erreurs, et que l’on verra plus souvent des journalistes de Politis ou de l’Humanité (et des blogueurs de la vraie gauche) invités dans les émissions politiques…

Et merci également tout particulièrement à Laure Leforestier et à son journal Scoop-it,  “Dans les restes du monde”,   sans qui cette découverte (qui n’en est déjà plus une tant c’est devenu évident)  n’aurait été possible.