Patrick Bruel dénonçait ce matin sur RTL le caractère « spoliateur » de la mesure Hollande destinée à taxer à 75% les revenus supérieurs à 1 million d’euros. « Qui a le droit, qui a le droit d’faire ça » hein Patrick ? Dans les Inrockuptibles, Jamel Debbouze qualifiait la mesure de « ridicule », en appelant tout de même à voter pour son leader taximo préféré. Quant à Yannick Noah il est en pleine Saga Juridica, ambiance de la frousse pour ceux qui l’ont qualifié « d’exilé fiscal ».
« Être de gauche, c’est très compliqué » dixit Patrick Bruel, je ne l’invente pas ! Cela résume parfaitement le dilemme qui se pose à nos stars.
De quoi vous perturber durablement les lois de la géométrie et du placement dans l’espace pour le cœur et le portefeuille : comment créer de la richesse sans se ronger de complexes et de remords franco-franchouillards et continuer à figurer dans le grand palmarès des personnalités préférées… des médias ? Il faut déclamer suffisamment de platitudes dégoulinantes et de bons senti-mange-pas-de-pain sur les inégalité-et-euh, et la pauvreté-et-euh qu’il faut éliminer-et-euh. C’est-à-dire afficher son engagement à gauche, celle qui a forcément le monopole du cœur mais aussi du cul…turel.
Quand on est généreux, on est de gauche voilà tout !
Sauf que lorsque les politocards de gauche vous entendent, qu’ils soient de couleur rose ou bien rouge sang pour les plus communistement nostalgiques, ils ne vous lâchent plus sur la générosité.
Pire que le sparadrap du capitaine Haddock, impossible pour vous de décoller leurs bonnes vieilles idées confiscatoires qui vont transformer la quasi totalité de votre labeur en argent collectif très équitablement redistribué comme le prouvent les formidables expériences vécues par les heureux survivants des pays de l’ex-union soviétique ou plus proches de nous, les damnés du système de sécurité sociale français.
Les socialistes sont réellement les gens les plus obsédés par l’argent, notamment celui des autres. Cela se confirme chaque jour.
Alors hein, de gauche les artistes, mais au niveau du concept seulement et à la carte, de préférence pas celle du parti.
Laissons pour finir la parole à Patrick Bruel pour un ultime cri de révolte fiscale adressé à François Hollande :
Si, ce soir, j’ai pas envie d’ payer tout seul,
Si, ce soir, j’ai pas envie d’ voter pour toi,
Si, ce soir, j’ai pas envie d’ fermer ma gueule,
Si, ce soir, j’ai pas envie d’ me faire taxer la voix,
Taxer la voix, taxer la voix,
Taxer la voix, taxer la voix.