La centrale nucléaire de Penly (Seine-Maritime) a connu mercredi deux départs de feu dans le bâtiment réacteur qui ont engendré l’arrêt automatique du réacteur n°2 et une fuite d’eau radioactive au niveau du circuit primaire d’une des pompes de refroidissement. Si le refroidissement du coeur du réacteur est assuré normalement, ces dysfonctionnements ont été classés au niveau 1 de l’échelle Ines.
Tout commence jeudi à 12h20. Les alarmes incendies du réacteur n°2 de la centrale se déclenchent en raison de dégagements de fumée dans un local situé dans le bâtiment réacteur, et le réacteur est automatiquement mis à l’arrêt.
A 13h15, les pompiers interviennent dans le bâtiment réacteur et éteignent deux départs de feu, causés par des « petites tâches d’huile ». Selon EDF, « un défaut a été identifié sur l’une des quatre pompes de refroidissement du circuit primaire ».
Si les départs de feu ont été rapidement éteints, ces « défauts » ont causé une fuite d’eau radioactive, « collectée dans des réservoirs prévus à cet effet ». La fuite aurait été contenue au cours de la nuit par les équipes d’EDF et l’Autorité de sûreté nationale a levé vendredi matin son dispositif de crise autour de la centrale.
Ces dysfonctionnements ont toutefois été classés au niveau 1 de l’échelle Ines et est donc considéré comme une « anomalie » provoquée par « des erreurs de fonctionnement fragilisant momentanément la sûreté de l’installation nucléaire en cas d’incident ».