Il a belle gueule, Hank Moody, sorti de tous ces soucis. Cette cinquième année nous propulse après un bond dans le temps de 2 ans, durant lesquels Moody s’est réinstallé à New York, loin de sa famille. Histoire de vivre sa vie… Et puis non, nous voilà de retour à Los Angeles.
Cette cinquième année de CALIFORNICATION ne sera pas celle de la grande réussite. Les saisons précédentes avaient vu Hank passer par tous les soucis possibles, y compris judiciaires, et on aimait ça. La grande gueule, beau parleur, savait se défaire de toutes situations avec une chance particulièrement flatteuse. Pas de chance, ici point de problème ; l’écrivain devenu scénariste sans souci se fait témoin de son retour à L.A. Son ex s’est remarié, sa fille a grandi, son agent se débat avec ex et enfant. Belle situation, qui se corse rapidement, et évidemment Hank n’a pas levé le petit doigt. Ou plutôt… Mais non, il se retrouve au centre des problèmes (assez mineurs cette année) sans vraiment le vouloir, et on suit la douzaine d’épisodes sans sourciller.
Ou plutôt avec une certaine litanie incessante du héros principal, paresseux infatigable au verbe facile, envouteur de femmes et buveur devant l’éternel. La vie est belle donc. Même les derniers rebondissements sont sans effets sur la vie en 5e tour de Hank Moody, rien n’y fait. Jusqu’à une dernière scène fatidique, idiote au possible, où le héros trébuche sur une ex-conquête désespérée jusqu’aux actes les plus dramatiques. La série se pare en dernière minute d’un voile sombre, ramenant à quelques saisons en arrière, là où elle savait perturber le spectateur avec délice. Seul souci ici, on ne sait pas si CALIFORNICATION sera renouvellée, et il s’agit donc de croiser sérieusement les doigts pour l’avenir d’Hank Moody…