La puls, en latin, est l'ancêtre de la polenta, une bouillie d'épeautre ou de froment. Elle était connue sur tout le pourtour méditerranéen : Apicius parle de la puls punica, faite de farine, fromage frais, miel et oeuf.Le maïs est arrivé en Vénétie par les échanges entre Venise et l'Amérique des XV-XVIe siècles.A Venise, on la mange presque fluide ; à la campagne, plutôt molle, et plus ferme à la montagne. Elle peut être jaune ou blanche (la blanche était réservée à Trévise). Avec la viande de porc, la polenta constitue la base de l'alimentation du campagnard vénète. Elle est son minimum vital ; elle accompagne tous ses repas.La Cuisine d'Alvise - D. Laporte Dos Santos