« Le gouvernement d'occupation de Tsolakoglou [1] a littéralement anéanti tous mes moyens de subsistance, qui consistaient en une retraite digne, pour laquelle j'ai cotisé pendant 35 ans, (sans aucune contribution de l'État). Mon âge, ne me permet plus d'entreprendre une action individuelle plus radicale (même si je n'exclus pas que si un grec prenait une kalachnikov je n'aurais pas été le deuxième à suivre), je ne trouve plus d'autre solution qu'une mort digne, ou sinon, faire les poubelles pour me nourrir. Je crois qu'un jour les jeunes sans avenir, prendront les armes et iront pendre les traîtres du peuple, sur la place Syntagma, comme l'ont fait en 1945 les Italiens pour Mussolini, sur la Piazzale Loreto, à Milan. »
Lettre manuscrite du pharmacien retraité âgé de 77 ans qui a mis fin à ses jours sur une pelouse de la place Syntagma, près du Parlement grec, le 4 avril 2012 (via le blog Greek Crisis). [1] Le général Georgios Tsolakoglou, signataire de l'armistice avec les forces allemandes, fut le premier chef de gouvernement grec sous l'Occupation, nommé par les nazis (30/04/1941-02/12/1942). Son nom en Grèce est synonyme de « collaborateur »