Le Messager : les candidatures aux législatives de la 6ème circo (74)

(Source : Le Messager / David Gossart)

Il y a aujourd’hui 10 candidats pour la 6e circonscription législative, dont 7 au Centre et à l’UMP. Combien seront encore là en juin ?

Cette fois c’est le Front de Gauche avec Gilbert Perrin qui s’y colle.

Une candidature qui s’ajoute une semaine après celle de l’UMP Georges Morand. Après la présidentielle, toutes les cartes seront évidemment redistribuées. Pour autant, le paysage s’éclaircira-t-il, poussé par le besoin de rassemblement et la peur de perdre ?

« J’ai des pressions »
Pas évident. La semaine dernière Bernard Accoyer dans un communiqué de presse, a mis en garde ses troupes contre la désunion qui risquerait de faire élire des candidats de gauche. Et rappelait les investis, dont Sophie Dion sur la 6e. Un communiqué dans lequel tous les parlementaires étaient cités comme regrettant « ces initiatives individuelles ». Tous sauf Martial Saddier. On connaît les rapports difficiles entre les deux hommes, chacun ayant une « chouchoute » dans la course sur la circonscription. Le député sortant a du coup écrit au président de l’Assemblée Nationale. Pour confirmer la priorité absolue à la présidentielle, mais aussi pour appeler à « reprendre contact avec les partenaires de la majorité car les candidatures semblent se multiplier de la part de partenaires, qui me semblent contraires aux accords nationaux. » Au centre, Philippe Deparis, n’a aucunement l’intention de lâcher le morceau. « J’ai beaucoup de pressions en ce moment, mais c’est hors de question. Les choses auraient dû se faire avant, là c’est trop tard. » Pour l’heure, il n’y a pas d’investiture Parti Radical.
Côté UMP, Georges Morand vient à peine de se lancer, Jean-Marc Peillex n’est pas du genre à céder la place. Jean-Louis Verdier ? « Je défendrai mes idées jusqu’au bout. Le responsable de cette situation, c’est B. Accoyer et son parachutage mal préparé. Sophie Dion n’est pas légitime et c’est pour ça que tout le monde veut se présenter. » Loïc Hervé, investi Nouveau Centre, sera là aussi pour voir la ligne d’arrivée. Si des accords nationaux existent avec l’UMP selon les circonscriptions, sur la 6e où il n’y a pas de sortant, la voie est libre. « Je suis prêt à toutes les discussions, mais rentrer dans le rang derrière Sophie Dion, non. L’UMP ferait mieux de balayer devant sa porte, il y a des candidats avec la carte, au Centre aussi. Mais il n’y a pas de dissident Nouveau Centre contre moi. » D’autant qu’avoir des élus et des candidats qui font des voix est important pour le parti, financièrement notamment.
C’est à croire que si réunion post-présidentielle il y a, c’est Sophie Dion qui aura la pression. Celle-ci appelle aussi au rassemblement, s’asseyant fermement sur sa légitimité d’investie, rappelant que le dialogue a bel et bien eu lieu. « Je suis ouverte à discuter, il faudra faire preuve de pédagogie. La multiplicité affole de manière légitime mais notre adversaire c’est la gauche. Si je n’étais pas là, tous seraient candidats quand même ! » Et de marteler : « la campagne du candidat d’abord » Pour remettre de l’ordre dans l’armée mexicaine, ce sera après le 6 mai.