genre: fantastique, heroic fantasy
année: 2012
durée: 1h40
l'histoire: Dix ans après avoir vaincu le monstre Kraken, au terme d'une bataille héroïque, Persée, demi-dieu et fils de Zeus, tente de mener une vie paisible dans un village où il est pêcheur et s'occupe, seul, de son fils de dix ans, Hélius.
Mais Persée ne se doute pas que les dieux se sont engagés dans une lutte de pouvoir qui menace son existence tranquille.
La critique d'Alice In Oliver:
On pouvait légitimement se demander quel était l'intérêt de réaliser une suite au Choc des Titans, qui était déjà un remake d'un film culte sorti en 1981.
En même temps, la raison est simple. La nouvelle version de Louis Leterrier a cartonné dans les salles osbcures.
Toujours avide de pognon et d'argent, l'industrie Hollywood se lance dans une nouvelle aventure.
Bienvenue dans La Colère des Titans ! Cette fois-ci, changement de réalisateur. Louis Leterrier n'est plus de la partie et est remplacé par plus tâcheron que lui, un certain Jonathan Liebesman.
Pour mémoire, ce dernier est tout de même responsable du très mauvais World Invasion: Battle Los Angeles. En même temps, ce choix n'a rien du hasard.
Au moins, avec Jonathan Liebesman, les producteurs ont la certitude que le cinéaste va respecter le cahier des charges, à savoir réaliser un blockbuster formaté et dénué de neurone. Sur ce dernier point, mission totalement réussie !
Hélas, c'est bien la seule réussite de ce nanar qui dépasse son modèle en terme de médiocrité. En ce sens, La Colère des Titans est bel et bien un petit miracle. A tel point qu'on finirait presque par regretter la chiure de Louis Leterrier.
Au niveau du casting, La Colère des Titans réunit Sam Worthington, Liam Neeson, Ralph Fiennes, Rosamund Pike, Edgar Ramirez, Danny Huston, Bill Nighy et Toby Kebbell. Souvenez-vous, au moment de sa sortie, le remake de Louis Leterrier avait attiré les foudres de la presse cinéma, à juste titre par ailleurs, le film ne retrouvant jamais le charme et le fun de la version originale.
Mais là, avec cette suite, Jonathan Liebesman atteint définitivement les précipices les plus profonds du caca.
En vérité, La Colère des Titans accumule tous les défauts possible. Le premier, et pas des moindres, c'est l'absence totale de scénario.
Nous retrouvons donc Persée (Sam Worthington) dix après sa victoire contre le Kraken. Désormais, ce dernier aspire à une vie tranquille en compagnie de son imbécile de fils, Hélius. Mais les dieux ne l'entendent pas ainsi et rêvent d'immortalité.
Zeus (Liam Neeson) est trahi par Hadès et son propre fils. L'être divin doit être sacrifié pour ressusciter Kronos, le maître des Titans.
Persée doit donc mener une nouvelle bataille. Accompagné par Andromède, Agénor, le fils de Poséidon et plusieurs soldats, Persée doit libérer son père, Zeus, et empêcher Kronos de détruire le monde.
Vous l'avez donc compris: le scénario n'est pas le gros point fort de cette suite. Hélas, la catastrophe ne s'arrête pas là.
Le film souffre également de nombreuses longueurs et bavardages inutiles. Sans compter des dialogues pompeux ("de grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités"). On nous avait déjà fait le coup avec le premier Spiderman.
Ensuite, en dehors de quelques monstres moisis, les Titans sont les grands absents de cette purge, mal foutue, mal réalisée et desservie par des acteurs en mode cabotinage. Mention spéciale à Sam Worthington, qui délivre probablement la plus mauvaise prestation de sa carrière. Certes, cette suite bénéficie d'un budget plus important que son prédécesseur. Pourtant, certaines séquences d'action sont totalement illisibles. C'est par exemple le cas quand nos héros doivent traverser un gigantesque labyrinthe se situant aux confins des Enfers. Au passage, cette séquence est interminable.
Enfin, les créatures en présence n'ont aucun style. A se demander si cette bouillie qui hésite entre péplum et heroic fantasy, n'est pas un nanar volontaire.
A noter qu'un troisième volet est d'ores et déjà annoncé ! Une chose est sûre: La Colère des Titans peut déjà se targuer d'appartenir aux plus mauvais films de cette année 2012.
Note: pas envie de noter ça