L’Eurogroupe vient de porter à EUR 700 milliards (contre EUR 500 milliards jusqu’ici) les moyens financiers cumulés des outils de stabilité (FESF pour Fonds européen de stabilité financière et MES pour Mécanisme européen de stabilité). C’est le minimum.
Il n’est en effet pas sûr que ce montant suffise à rassurer les Etats non membres de la zone euro à qui l’on demande d’augmenter leur participation au FMI.
Rappelons, en outre, que EUR 200 milliards sont déjà engagés (en faveur de la Grèce, du Portugal et de l’Irlande) ce qui laisse une capacité de prêt résiduelle de EUR 500 milliards.
Le MES doit commencer à opérer le 1er juillet 2012, mais ne sera pleinement opérationnel qu’en 2014, après avoir été intégralement capitalisé.
Il est prévu, d’ici là, que le FESF puisse engager de nouveaux programmes.
L’Espagne, elle, inquiète à nouveau.
On sait que les prêts à trois ans de BCE ont beaucoup fait pour que celle-ci retrouve des conditions de financement acceptables.
Le Trésor espagnol a d’ailleurs mis à profit la baisse des rendements pour accélérer son calendrier d’émissions : à fin mars 2012, 40% de ses besoins annuels de financement sont couverts.
Mais ces derniers menacent de déraper, notamment dans les régions autonomes, principales responsables de la mauvaise exécution des finances publiques en 2011.
Le fait que l’Andalousie échappe au Parti Populaire lors des dernières élections, n’a d’ailleurs pas été applaudi sur les marchés.
BNPP, Ecoweek, 30 mars 2012