C'était hier Richard Descoings, aujourd'hui Claude Miller, demain un autre. Il ne se passe pas de jour sans que ne disparaisse quelqu'un que nous avon connu, croisé, aimé parfois, admiré, qui nous a agacé, amusé, que nous avons envié. Parfois, ils ont l'âge, d'autres fois, ils paraissent bien jeune... La presse en tire d'excellents papiers, des biographies souvent passionnantes. Mais qu'en faire? S'émouvoir? La mort d'André Breton, que je n'avais jamais rencontré, m'avait bouleversé tout comme celle, plus attendue, de François Mitterrand, celles d'Isidore Isou que j'ai longtemps fréquenté, de Lyotard, Ricoeur, Dufrène ou Lefebvre que j'ai connus, ne m'ont pas autant ému. Qu'en penser? Je ne sais.