Accusés par le Président candidat de faire de la politique, les ouvriers marcheurs d'ArcelorMittal Florange partis le 28 mars arrivent demain à Paris avec pour seul slogan : « L'acier lorrain vivra »
Le 29 mars dernier, Slovar s'associait, au travers d'un billet, à la marche d'une vingtaine de salariés d'ArcelorMittal de Florange. Pour ceux qui l'auraient oublié, confrontés à une possible fermeture de leur aciérie, les ouvriers sont mobilisés et en lutte pour conserver leur outil de travail et leurs emplois.
Mais, le 9 mars, les négociations avec la direction était dans l'impasse : « (...) La réunion de facilitation organisée vendredi sous l'égide de l'État entre la direction et les syndicats pour mettre fin au blocage de l'usine ArcelorMittal de Florange (Moselle) s'est terminée sur un constat d'échec, ont annoncé les syndicats (...) Ils ne nous ont même pas garanti par écrit une poursuite de l'exploitation jusqu'au 31 mars 2013, a regretté le responsable de la CFDT, Édouard Martin (...) »
Signalons au passage que contrairement à l'usine Lejaby à Yssingeaux, les ministres en charge du travail et de l'industrie avaient d'autres priorités !
Excédés, les ouvriers montaient à Paris le 15 mars pour se rendre au QG de campagne du Président candidat où ils furent reçus par les gendarmes mobiles et aspergés de gaz lacrymogène.
Refusant d'abandonner, une vingtaine d'ouvriers décidait le 28 mars de marcher de Florange à Paris : « (...) Vêtus de survêtements bleus sur lesquels on pouvait lire « L'acier lorrain vivra », une vingtaine de métallos ont entamé vers 9 h mercredi matin une marche de l'acier sur Paris » Leur démarche était simple mais concrête : « Nous marchons dans l'espoir de pouvoir sauver les 5.000 emplois de Florange en expliquant aux populations la situation de notre usine (...) »
Or, demain après 340 kilomètres qui n'ont pas brisé leur détermination, ils ont choisit d'arrêter leur marche place du Trocadéro à Paris. Un concert de soutien, place de Varsovie, auquel participeront : Zebda, Didier Porte, Pascal Douane, RIC et Bernard Lavilliers.
Probablement que le Président candidat « qui aime les usines » et vantait « la France qui se lêve tôt » fustigera ces salariés et syndicalistes qui font de la politique.
Nous, nous préférons leur dire : Votre marche et votre combat sont nôtres. Et surtout : « Bienvenue à Paris les gars ! »
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