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Car ainsi va ce temps
Qu’il lui faut bâtir sa durée
Sur l’effacement des mémoires à vifs
A vifs vous vivez
Qui consumez vos heures
Dans l’hypothétique attente
D’un miracle tombé du ciel
Vous croyez encore aux discours
Quand vos mains seraient si habiles
A construire ce que vous attendez
*
On vous dit tant incapables
On vous serine tant votre impuissance
Vous finissez par y croire
Regardez votre vie comme déchet
Où survivre est la règle
*
Demain ils viendront sonner à votre porte
Vous intimeront l’ordre de payer taxe pour respirer
Que vous n’en contesterez nullement la justesse
Trouverez normal l’indécent
Resterez blottis dans vos peurs
Affublerez voisins de vos propres fantasmes
Dans un monde borné à la petite lucarne bleutée
*
Nul ne vous dit jamais qu’un destin se construit
A petits pas d’amour dans la neige immaculée
Nul ne vous invite à paupières ouvertes
Regarder votre maîtrise
Sans rien attendre de vos maîtres
Il n’est pire esclave que celui qui consent
Manosque, 31 janvier 2012
© Xavier Lainé, février 2012
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