genre: action
année: 1994
durée: 1h55
l'histoire: Un policier est au prise avec un maître chanteur, qui menace de faire sauter un autobus dans lequel il a placé une bombe qu'il peut faire exploser à distance.
La critique d'Alice In Oliver:
Et oui, même encore aujourd'hui, Speed, réalisé par Jan de Bont en 1994, est considéré comme un film culte.
Après Une Journée En Enfer, troisième épisode de la saga Die Hard, Speed peut se targuer d'appartenir aux meilleurs films d'action des années 90.
Toutefois, Speed traîne aussi son lot de casseroles. Par exemple, c'est aussi ce film qui propulsera la carrière de la tièdasse Sandra Bullock, dont c'est (et de loin) le meilleur film.
Pour l'anecdote, c'est pendant le tournage de Speed que Keanu Reeves apprendra le décès de son ami River Phoenix.
Le film connaîtra un immense succès dans les salles. Pourtant, à la base, le script n'a rien d'original puisque Speed est le remake d'un film asiatique, Sugar Express 109. Le rôle de l'officier Jack Traven (Keanu Reeves) sera également proposé à Johnny Depp, Bruce Willis et Tom Cruise. Mais les acteurs déclineront l'invitation.
Même chose pour le rôle d'Annie (Sandra Bullock) initialement écrit pour Halle Berry. En dehors de Keanu Reeves et Sandra Bullock, Speed réunit également Dennis Hopper, Jeff Daniels et Joe Morton.
Pourtant, à la base, Speed n'avait pas grand chose pour séduire le public et la presse: un réalisateur tâcheron et deux acteurs inexpressifs et monolithiques ont de quoi susciter quelques craintes.
Mais encore une fois, c'est le concept du film et son rythme démesuré (pour ne pas dire infernal) qui emportent tout sur leur passage.
Au niveau de la mise en scène, Speed est un film rythmé qui n'a pas peur de jouer la carte des invraisemblances.
Pourtant, force est de constater que la formule fonctionne à merveille. Jan De Bont, réalisateur de quelques navets impardonnables (au hasard, nous citerons Hantise) signe donc son meilleur film.
Ensuite, contre toute attente, Keanu Reeves et Sandra Bullock se révèlent moins agaçants qu'à l'accoutumée mais ne délivrent pas non plus une grande prestation.
En vérité, Speed doit beaucoup à son bad guy de service, un certain Howard Payne, un psychopathe et maître-chanteur, interprété par un Dennis Hopper qui semble beaucoup s'amuser. Pour le reste, le film multiplie les cascades et les courses poursuites à un rythme démesuré.
Il faut bien le reconnaître: Speed reste un film d'action ultra efficace, sans toutefois posséder l'âme et le souffle d'un bon Die Hard.
Enfin, même si encore une fois, la formule fonctionne sur la durée, le concept a aussi ses limites. Preuve en est avec la suite, donc, Speed 2: Cap sur le Danger, réalisée quelques années plus tard, et dans laquelle on retrouve cette cruchasse de Sandra Bullock.
Note: 15/20