Une réflexion.

Par Ananda

La France souffre d’une érosion de sa puissance, de son « prestige ». Nation vaniteuse, elle a longtemps fait figure de modèle, suite à la révolution de 1789.

Quoiqu’on en dise, la perte de son empire colonial a représenté pour elle un traumatisme, qu’elle n’a pas pu (su ?) vraiment surmonter.

Car l’Empire lui a permis, tout autant que le « missionarisme » des Droits de l’Homme, de s’enfermer, de s’emprisonner dans l’orgueil de sa propre culture, qu’elle est à présent incapable de questionner, de remettre en cause (dans un monde où , de plus en plus, les remises en question sont nécessaires). D’où les « séquelles » persistantes que sont la francophonie, la « Françafrique », la haine hexagonale actuelle de l’immigration et le « devoir d’ingérence ».

Tout, chez elle, trahit actuellement une identité crispée, ancrée dans la tenace nostalgie d’un passé de nation dominante et obsédée par l’échec qu’elle a essuyé dans sa lutte contre l’Angleterre puis contre ce qu’elle appelle le « monde anglo-saxon ».

Ressentiment parfois acerbe contre l’influence américaine et injonction rigide faite aux populations migrantes résidant sur son sol de s’assimiler à tout prix participent de ce combat d’arrière-garde.

Quel contraste avec le cas des pays émergents et des pays neufs à melting-pots (tels que les U.S.A, le Canada, l’Australie et le Brésil) si dynamiques, si tournés vers l’avenir !

PL