Les marchés européens sont dans le vert ce matin, après le lourd décrochage de la veille. Le CAC 40 ne devrait donc pas enfoncer les 3.300 points, après qu'il eut terminé hier en baisse de -2,7%. La remontée de ce matin est le fruit d'une meilleure résistance de Wall Street en fin de parcours, puisque les indices américains, secoués, n'ont cependant pas perdu plus de 1%. (Finance Plus, édité par lerevenu.com)
Parmi les causes du décrochage, deux se sont détachées : les craintes sur la situation espagnole et les indications de la banque centrale américaine selon lesquelles il n'y aura pas d'autre plan de soutien, sauf situation extrême. Les réactions des investisseurs sont quoi qu'il en soit à surveiller aujourd'hui, alors que se profile la coupure pascale et que la France va faire appel au marché obligataire en matinée.
L'agenda comprend plusieurs indicateurs de choix aujourd'hui, avec la publication de la production industrielle britannique et allemande et les données hebdomadaire sur l'emploi aux Etats-Unis. L'actualité des sociétés est relativement calme.
WALL STREET
Dans le sillage des places européennes, Wall Street a terminé en assez net repli alors que la Fed a douché la veille les espoirs de nouvelles mesures d'assouplissement quantitatif au regard des signes de reprise aux Etats-Unis. Sur le front économique, les derniers chiffres de l'emploi privé ont justement confirmé l'amélioration du marché du travail outre-Atlantique. En revanche, l'indice ISM des services de mars a plutôt déçu. Par ailleurs, la situation en Europe inquiète à nouveau et notamment en Espagne où l'adjudication réalisée hier par Madrid n'a pas rencontré le succès espéré. Sur le front des entreprises, Monsanto a publié des résultats trimestriels de bonne facture, tandis que SanDisk a délivré un avertissement sur ses ventes. Moody's a dégradé la notation de General Electric. Et US Airways discute fusion avec AMR dans le compartiment aérien américain. Enfin, Burger King, géant de la restauration rapide, veut s'introduire de nouveau à Wall Street. Le DJIA perd finalement 0,95% à 13.075 pts, tandis que le Nasdaq trébuche de 1,46% à 3.068 pts. Le S&P500 rend de son côté 1,02% à 1.399 pts.
ECO ET DEVISES
En Europe, les chiffres de la production industrielle de février au Royaume-Uni (10h30 : consensus +0,4% m/m ; -2,1% y/y) et en Allemagne (12h00 : consensus -0,5% m/m ; +0,3% y/y) seront suivis de près, avant l'annonce de la Banque d'Angleterre sur les taux à 13h00 (consensus statu quo à 0,5%). Aux Etats-Unis, place aux inscriptions hebdomadaires au chômage (14h30 : consensus 355.000 demandes nouvelles et 3,35 millions de demandes continues.
Sur le marché des changes, il faut 1,3149 Dollar pour 1 Euro. Le baril de Brent se négocie 123,06$ et son homologue WTI à 102,21$ (échéance mai). L'once d'or s'affiche à 1.624$ (+0,35%).
VALEURS A SUIVRE
* EDF : l'autorité de la concurrence italienne juge l'offre d'EDF aux minoritaires de sa filiale italienne Edison un peu juste. A 0,84 Euro, ce prix se situe dans le bas de la fourchette 0,84 et 0,95 Euro jugée équitable par la Consob, qui aiguille l'énergéticien français vers le niveau médian de son estimation, soit 0,89 Euro. EDF "prend note" via un communiqué de cet avis, mais ne semble pas plus avancé. "L'obligation d'EDF de procéder à la réorganisation actionnariale est conditionnée à la confirmation par la Consob d'un prix de 0,84 Euro par action pour l'offre obligatoire. L'avis de la Consob ne permet pas de remplir cette condition", regrette le groupe français, qui va "maintenant examiner les mesures à prendre au plus vite pour sécuriser l'avenir d'Edison". Les accords pour la prise de contrôle d'Edison par EDF, après des années de tractation, ont été scellés fin 2011. Le français devait porter de 50 à 80,7% sa participation en échange de 700 Millions d'Euros et de la cession des parts détenues dans Edipower aux autres actionnaires d'Edison. Une offre aux minoritaires à 0,84 Euro était prévue dans le contrat. Actuellement, Edison cote 0,8735 Euro à Milan. La teneur précise des accords entre EDF et les autres actionnaires d'Edison ne sont pas connus, mais il se pourrait qu'une offre aux minoritaires à 0,89 Euro entraîne revalorisation de l'opération principale, ce qui alourdirait de 6% environ la facture du groupe français, ou selon nos calculs quelque 260 ME pour une offre valorisant Edison 4,61 MdsE. Si l'offre relevée se cantonnait aux minoritaires, elle représenterait un surcoût de l'ordre de 60 ME.
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