Et ce n’est pas rien que cette exposition puisqu’il s’agit de montrer près de 1350 objets dont un tiers jamais exposés, de la vie quotidienne des hommes et des femmes qui accompagnèrent Vercingétorix. Il s’agit de la plus grande collection française pour cette période de l’histoire (de -450 à -50 avant J.C.).
L’objectif de l’exposition est de nous montrer que les Gaulois étaient loin d’être des rustres, mêmes comparés aux Romains, contrairement aux légendes et déformations des faits qui circulent. Que ce soit dans le travail du bronze ou du fer, les artisans de l’époque connaissaient les secrets de la matière et réalisaient des merveilles sculptées et ciselées. C’est particulièrement dans l’art du feu qu’ils se révèlent experts à travers la poterie, la verrerie et la métallurgie.
A travers ces collections d’outils, d’armes ou de petits objets de la vie courante comme des pinces à épiler et des fibules (épingles à vêtements), on perçoit l’organisation collective de la société gauloise. A partir du IIIe siècle, des agglomérations fortifiées (oppida) concentrent le pouvoir économique, politique ainsi que religieux. On frappe la monnaie.
C’est Louis Napoléon Bonaparte qui donnera une impulsion majeure à l’archéologie en lançant des fouilles qui permettront d’identifier le site de la bataille d’Alésia (-52 avant J.C.) dont on extraira plusieurs centaines de pièces d’armement gaulois et romain et un millier de monnaies gauloises. Ainsi peut-on mesurer comment la Gaule s’est transformée jusqu’à la conquête des armées de César.
Si vous êtes dans le coin n’hésitez pas à visiter l’exposition, de plus comme le musée est moins fréquenté qu’Orsay ou Le Louvre, vous pourrez savourer la visite dans le calme et la quiétude. Comme par ailleurs la visite du château et de ses jardins vaut le détour à eux seuls, voici un but de balade bien agréable pour ces prochains mois.
Musée d’Archéologie Nationale (MAN) installé dans le château de Saint-Germain-en-Laye (78) – Accès par la ligne du RER A dont la station est au pied du château.