Une tournée nationale et une seule date à Paris, il ne fallait pas la manquer. Eric Toulis présente un nouveau spectacle avec Brahim Haïouani. Son public l’attend. Son public, qui a vieilli. « Avec les Escrocs, il fallait terminer les spectacles vers 23 h pour permettre de libérer la baby-sitteuse ; aujourd’hui le public a atteint un âge où les couches qui sont à changer ne sont plus les mêmes. » J’ai peut-être un peu déformé le propos. J’ai préféré écouter et rire plutôt que de prendre des notes. Encore que les premières notes, jouées au violon, étaient fausses (« La question de la justesse est une préoccupation bourgeoise »)… Eric Toulis nous met de bonne humeur, chantant des airs connus dont il transforme les paroles ou des créations personnelles où il n’hésite pas, parfois, à glisser de la mélancolie. J’ai particulièrement apprécié la « chanson qui pue », écrite avec des noms de fromages, histoire de gagner l’Eurovision… Et les « éléphants roses », à quatre mains sur la contrebasse de Brahim. Il y en a plein d’autres. Et c’est heureux !
J’ai vu ce spectacle à l’Alhambra, à Paris.