Desperate Housewives [8x 19]

Publié le 04 avril 2012 par Lulla

With So Little To Be Sure Of // 8 500 000 tlsp.

 

   Plus que trois épisodes de Desperate Housewives. Oui ! Et après celui-là, ABC entame une pause de quelques semaines (retour le 29 Avril). Par curiosité, j'ai regardé la bande-annonce du prochain épisode : rien d'excitant à l'horizon. Vous vous rendez compte ? La série va se terminer et tout le monde semble s'en cogner. J'ai beau avoir été l'un des détracteurs les plus remontés de la série ces dernières années, je ne peux m'empêcher de trouver la turnure que prennent les événements extrêmement triste. Les torts sont très certainement partagés : ABC n'a pas fait beaucoup de promo avant le lancement de la saison, elle n'en a pas fait des masses non plus depuis la rentrée, préférant se concentrer sur ses nouveautés -ce qui peut se comprendre aussi- et elle ne semble pas décidée à en faire tellement plus à l'approche du final. C'est tout à fait regrettable mais on aurait pu s'attendre à ce que la puissance du show se suffise à elle-même afin que le public revienne en masse pour assister à son dernier souffle. A l'heure qu'il est, on se demande même si les 10 millions vont être dépassés pour le series finale ! Ce sera le cas, je pense. Mais il ne faut pas s'attendre à du 20 millions non plus... 

   La plus grande faute revient de toute façon à Marc Cherry et toute son équipe créative. Ils n'ont pas su diriger ce navire dans la bonne direction. On peut déjà dresser un bilan partiel de la saison 8 : elle est meilleure que les précédentes, à n'en pas douter, grâce à quelques bonnes idées, mais pas à la hauteur de ce qu'on était en droit d'attendre. L'effet nostalgie aurait dû être exploité plus à fond, avec des retours plus nombreux et moins anecdotiques. Les auteurs auraient dû tenter d'adopter des narrations différentes. C'était le moment ou jamais de se laisser aller. Et puis l'intrigue fil rouge de la saison, pourtant prometteuse, aurait dû bénéficier d'un meilleur traitement. Au final, il n'y a que Bree qui est vraiment touchée. C'est encore le cas dans l'épisode de cette semaine où tous les soupçons reposent sur elle. Les flics de Fairview sont à claquer. Le détective chargé de l'enquête était marié à Chuck ou bien ? Il se comporte comme tel ! Je veux bien croire qu'ils étaient bons amis mais y'a des limites à la connerie ! Il fait absolument n'importe quoi. Son collègue remet à peine en question ses méthodes douteuses et illégales. Et puis de toute façon, c'est probablement de cette manière que les scénaristes vont s'en sortir : cela va jouer en faveur de Bree au bout du compte, je suis prêt à le parier ! Toutefois, le dernier guest important de la série, Scott Bakula dans le rôle de l'avocat spécialisé dans les affaires criminelles Trip Weston, ne déçoit pas ! Le duo avec Marcia Cross semble déjà fonctionner parfaitement. Va-t-elle tomber dans ses bras, comme ce fut le cas avec Karl il y a quelques années de ça ? Ca ne m'étonnerait pas du tout. Il faut bien qu'elle finisse ses jours avec quelqu'un (si ce n'est pas derrière les barreaux d'une prison du moins)...

   Je ne vais pas m'appesantir sur l'intrigue de Gaby, plutôt amusante tant qu'elle n'était pas traitée avec sérieux, puis profondément agaçante dès lors qu'il a fallu en faire tout un plat ! Le machisme de Carlos, on en a soupé ! C'est une constante cette année : les auteurs n'ont absolument rien à dire sur le couple alors ils brodent, ils brodent... et il n'en ressort rien de bon. Les histoires de Lynette et Tom sont peut-être toujours les mêmes cette saison, avec une redondance qui frôle la paresse, mais il s'en dégage en même temps une progression dans la douleur et dans la gravité qui est intéressante et surtout bouleversante. Il n'y avait rien à jeter cette fois, dans aucune des scènes : de l'effrondement de Lynette dans sa voiture, à sa réaction totalement puérile face à Jane jusqu'à la scène déchirante entre Tom et Jane, assez inattendue d'ailleurs étant donné que les passages où aucune des housewives n'apparait sont très rares. Et puis Jane ne se contente pas d'être une simple rivale ou la méchante belle-mère. C'est un soulagement. Sa détresse à elle aussi est tocuhante. Finalement, même si on a l'impression de revoir encore et encore la même chose, cette répétition rend l'ensemble encore plus douloureux et il en ressort toujours au moins un élément nouveau, un éclaircissement inédit sur la situation. Rarement une séparation télévisuelle n'aura été traitée sur la longueur avec autant de profondeur. C'est peut-être ce dont on se souviendra le plus une fois la saison achevée...

   On ne se souviendra en tout cas sûrement pas des storylines de Renee ! De ses répliques peut-être, et encore... On sait bien qu'elle n'a pas autant d'importance que les autres et ce serait peut-être dommage de gaspiller trop de temps avec elle, mais Vanessa Williams mérite plus que de la figuration. Mais la mise en abîme est amusante : Renee se plaint elle-même de ne pas être assez chouchoutée par ses "amies". Ben est encore aux abonnés absents mais on en est presque soulagé. Sa présence n'est jamais bon signe. On notera les apparitions de Bob et Lee. Bob a falli avoir un intérêt, et puis finalement non. Et Lee a accompagné Sainte Susan au début de son intrigue du jour. Voilà que Mike nous a caché un terrible secret ! Cette affaire de boîte était assez excitante au départ puis tout est retombé comme un soufflet dès qu'on a découvert son contenu. Une famille cachée ? Non, trop simple ! Je ne m'attendais pas à ce que ce soit une soeur autiste ni que c'est de cette manière que les auteurs allaient "forcer" Julie à garder son bébé mais la manoeuvre était tirée par les cheveux et ridicule. Je ne suis pas surpris le moins du monde de la conclusion -qui était quand même très émouvante avouons-le- et elle me sidère dans le fond. Pour une série qui voulait au départ oser, choquer, casser les clichés... elle a bien changé !

 

// Bilan // Jusqu'au bout, semble-t-il, la saison 8 de Desperate Housewives sera un non-événement. Même dans les meilleurs instants, il manque quelque chose. Sad sad sad.