Renée Greusard / journaliste
Une bonne sœur à vélo (Photocapy/Flickr/CC)
Extrait -
On le sait déjà, les selles de vélos sont les ennemies de l’érection. En janvier 2010, notre ex-blogueur Hugues Serraf se faisait ainsi l’écho des travaux du professeur Steven Schrader.Cet expert américain de l’Institut national de la santé au travail avait étudié des hommes amenés à pédaler au quotidien : les policiers à vélo. Et, il reprochait à la selle de vélo de compresser le périnée et donc le canal pudental.Ce canal alimente en sang le pénis lors d’une érection. Compressé par la selle, le petit canal finit par perdre de son élasticité.Dans son article Hugues Serraf relatait les conclusions du professeur Schrader. Selon lui, devenir impuissant est une fatalité pour un cycliste.
« La question n’est même pas de savoir “si ” un pédaleur fréquent risque de devenir impuissant mais bien de prévoir “quand ” il le deviendra. »Il nuançait cependant :
« Le professeur Schrader est peut-être un peu dur (forcément : il ne fait pas de vélo). Quelques-uns de ses confrères préfèrent en effet limiter à 5% la proportion de cyclistes acharnés qui devront, un jour ou l’autre, verser un peu de Viagra dans leur gourde avant de partir en randonnée. »
Moins de sensations génitales chez les femmes à vélo
Ce lundi 2 avril, le New York Times s’intéressait au sort des femmes cyclistes. Le destin de leur sexe n’avait, selon l’article, jusqu’alors pas tellement été étudié par des scientifiques avec autant de minutie.
Certes, une étude publiée en 2006 par des chercheurs de Yale avait démontré que les femmes cyclistes avaient moins de sensations génitales que les femmes coureuses, mais aucune autre ne mesurait clairement le mécanisme de cette perte de sensations.
Cette fois, des chercheurs de plusieurs universités américaines ont uni leurs forces pour s’y coller et 48 femmes ont participé à l’étude.
Toutes étaient un peu des junkies du vélo : chacune d’entre elle pédalait au minimum quinze kilomètres par jour, mais la plupart dépassait même largement ce quota.
Des risques, « à partir de deux heures de vélo par jour »
Les chercheurs ont laissé les femmes s’installer dans le laboratoire, puis ajuster leur guidon et leur selle, à leur guise.
Qu’ont-ils donc découvert ? Que la position du guidon semblait être l’élément qui avait le plus d’effet sur le sexe de ces femmes.
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