Le samedi 7 avril 2012 à 14 h 30 Cimetière du Père Lachaise – Entrée principale
Nous voici en 2012, année de la commémoration du cinquantenaire des accords d’Évian et de l’indépendance de l’Algérie.
Comment ne pas faire le rapprochement avec une autre commémoration à laquelle nous sommes fidèles, celle de l’assassinat, il y a vingt-cinq ans, de l’avocat André-Ali Mécili, compagnon de Hocine Aït-Ahmed et porte-parole de l’opposition algérienne démocratique, exécuté à Paris le 7 avril 1987 sur ordre des services secrets algériens.
Ali a lutté pour l’indépendance de son pays et dans une lettre du 30 mai 1962 écrite de Tripoli à un ami italien, il dit son enthousiasme : « Dans un mois, notre pays retrouvera son Indépendance et sa Liberté ! Dans trente jours donc, je serai de nouveau chez moi, en Algérie, parmi les miens… La séparation aura duré un an, un an de dures souffrances mais aussi d’expériences exaltantes. Je me souviens encore de ta première lettre où tu me disais « La gazelle ne mangera pas le lion » et bien, nous avons mangé le lion, un lion plus que féroce, et la gazelle retrouvera sa liberté ! »
Canal+ 20 juin 1999
Mais la gazelle a rencontré d’autres lions tout aussi féroces et Ali, poursuivant le combat initié lors de la lutte contre le système colonial, a été assassiné pour s’être opposé, au nom de la démocratie et des droits de l’homme, à un pouvoir autoritaire qui avait confisqué les idéaux de la révolution.
Entre ces deux commémorations, s’inscrivent tous les espoirs et toutes les déceptions, toute la tragédie du peuple algérien.
Nous nous retrouverons, ce 7 avril, à 14 h 30, pour nous recueillir sur la tombe d’Ali.
Paris, le 27 mars 2012
Annie Mécili
Ali Mécili à l'AG du MDA, à Paris le 22 mars 1987, moins d'un mois avant son assassinat.