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Le storytelling des rêves

Publié le 03 avril 2012 par Dangelsteph
analyse storytelling J’avais déjà, il y a quelques années, parlé du travail de storytelling de mon confrère écossais Ian Wallace, de Dreamwork, qui utilise les rêves pour travailler avec les entreprises. Une méthode très spécifique et poussée, nécessitant les comlpétences d’un interprète des rêves renommé tel que lui (il a participé à de nombreuses émissions de radio et de télé au Royaume Uni).   Je suis tombé plus récemment sur le livre de Tobie Nathan, ethnopsychiatre et psychanalyste. Pour lui, nos rêves (on peut aussi faire ce travail à l’échelle d’une entreprise) ne reflètent pas seulement nos désirs inconscients. Il s’agit aussi d’un matériau à pouvoir interpréter soi-même pour mieux comprendre sa propre vie quotidienne. On voit tout de suite qu’à l’échelle d’une entreprise, il y a là une vraie pertinence.   Comment Tobie Nathan nous conseille-t-il d’agir ?   Pour lui, le rêve et le rêveur ne font qu’un. Le rêve est un condensé du rêveur, ou du moins de ce qui le rend particulier, unique. Dans ces conditions, on comprend bien que l’interprétation de  ses propres rêves peut avoir un vrai impact transformateur de notre vie. Les rêves nous fournissent des intuitions, à nous de les utiliser.   Trois sortes de rêves :   - Les effervescences : Des émotions (affects) qui n’ont pas pu s’exprimer en état de veille, et qui surviennent pendant la nuit sous forme de flot assez anarchique   - Les vecteurs : Là, c’est un peu plus space en apparence, mais loin d’être dénué de sens. Ces rêves nous font entrer en relation avec des entités (êtres, forces ou tout type d’élément) avec lesquels nous ne pouvons pas entrer en contact lorsque nous sommes éveillé. Attention, on ne parle pas ici de faire tourner les tables et de parler aux esprits…   - Les signaux : Ils nous préviennent d’événements qui vont survenir incessamment sous peu, selon l’expression consacrée. Nathan range aussi les cauchemars dans cette catégorie.   Pour Nathan, et là c’est hautement intéressant du point du vue du storytelling, les rêves ne sont au final que des fragments de pensée qui s’assemblent selon des associations inenvisagées jusque là pour former… des récits. Ces récits eux-mêmes se combinent à leur tour entre eux et, assure Nathan, parmi ces combinaisons, il y en a une qui deviendra réalité.   Comment identifier la bonne combinaison narrative ?   “On tentera de visualiser la scène. Une fois dans le récit, l’interprète devra travailler à rebours. Il parcourra mentalement le récit onirique, s’arrêtera sur les points saillants, ceux qui étonnent, accrochent l’attention parce qu’ils se détachent de la réalité habituelle”, explique Nathan.   Les rêves qui vous avertissent de risques, de dangers sont intenses, et une couleur y prédomine. Au réveil, le souvenir en sera très fort, et alors, l’évidence est de s’interroger sur les possibilités qu’ils se réalisent. D’autres rêves explorent les scénarios de ce que pourrait être notre vie. Souvent en version extrême : par contre, il y a peut-être quelque chose à pouvoir faire, en termes de changements dans notre vie, sans aller aussi loin. Rien de magique dans tout cela, mais une invitation à la réflexion, par soi-même, sur un matériau qui en vaut bien un autre. La boutique en ligne du storytelling S’abonner à la newsletter Storytelling  

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