C’est bien pour cela que les gens s’adressent à un formateur en storytelling : pour qu’il leur apprenne à exceller dans cet exercice.
Mais qu’est-ce que cela veut dire : être un excellent storyteller ?
Les consultants et formateurs cherchent tous à établir des standards (au minimum pour se faciliter la tâche !), mais une base commune exite-t-elle réellement ?
Le storytelling, surtout dans sa version orale, requiert une telle variété de compétences… Et puis, cela fait des milliers d’années que les gens communiquent en racontant des histoires, sans que des standards ne leur soient apparus comme étant manquants. Et puis, encore, établir des standards n’est-ce pas aussi contrarier la nature même du storytelling, fait de spontanéité ? Ne va-t-on pas alors se focaliser sur des normes en oubliant tout le reste, non codifié mais source de richesse pour le storytelling ?
Il n’empêche qu’un
storytelling mal construit et mal exécuté peut avoir des conséquences désastreuses. Identifier des points clés, peut-être à améliorer, peut donc être bien utile.
Alors quoi ?
Alors je voudrais vous proposer quelques critères, codifiés donc, mais qui ne nuisent pas à toute cette vitalité naturelle des histoires, des récits du storytelling :
Je vais éviter de lancer des généralités, ou pire, des notions abstraites qui ne seraient pas utilisables dans des situations concrètes.
Ces critères seront donc tous placés sous la bannière d’une contextualisation : le qui, le où, le pourquoi d’une histoire seront donc des questions essentielles. Une histoire racontée dans un bar ne sera pas interprétée de la même façon que la même histoire racontée devant une assemblée de clients ou de collaborateurs d’une entreprise, forcément. Ces critères standards devront donc être fortement correlés à la situation spécifique. Et c’est une réflexion que vous devrez systématiquement avoir.
Il y a donc, dans ces conditions, 6 critères, qui sont autant de patrons que vous devrez satisfaire pour pouvoir dire, au terme de l’interprétation de votre storytelling, que vous avez excellé.
Imaginons que vous êtes recruté pour faire une intervention de storytelling (ce recrutement peut se faire en tant qu’intervenant extérieur ou dans un cadre interne, en tant que faciliteur).
- Tout d’abord, il y a l’organisateur. Il a des objectifs, des buts. A vous de les satisfaire, votre succès est à ce prix.
- Ensuite, il y a le financeur de l’événement (peut-être la même personne). Lui aussi a des objectifs, à satisfaire.
- L’auditoire est le troisième patron à satisfaire. Il y a différentes attentes et besoins au sein de l’auditoire. Tous doivent également être satisfaits.
- La situation dans laquelle vous intervenez génère aussi ses propres attentes, explicites et implicites. Contexte intimiste, grand discours ?
- Cinquième patron : vous avez aussi des objectifs et des attentes. Evidemment, c’est l’auditoire qui prime, mais si vous n’y avez pas un intérêt, rien de bon ne pourra en sortir.
- Le sixième patron peut flouer tous les autres : il s’agit des nécessités du moment. Vous pouvez avoir une histoire qui soit en phase avec les cinq premiers patrons, mais… Au dernier moment, ou pendant votre intervention, quelque chose peut venir tout changer, et il faudra aussi répondre à cela -sinon, c’est l’échec, quels que soient les réponses que vous aurez apporté aux autres patrons.
Par exemple, vous avez prévu de raconter une histoire précise, répondant à un point d’intérêt du moment. Et voilà qu’un événement survient, modifiant le centre d’intérêt. Vous pourrez-devrez alors connecter l’histoire prévue à ce nouveau contexte.
Sans oublier que tous ces patrons modifient leurs demandes selon les situations, et parfois plusieurs fois au cours de la même situation…
Bon courage !
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