Au prétexte que les syndicats ont bloqué sa proposition d'accords compétitivité-emploi, Nicolas Sarkozy s'en prend violemment aux syndicats qui lui rendent bien. Mais savez-vous vraiment ce qu'impliquerait l'application de ces accords pour les salariés ?
Il est bien loin le temps où Nicolas Sarkozy, le tout nouveau président élu réunissait les syndicats de salariés. Il parlait alors d'organiser de nombreuses conférences sociales et, réaffirmait : « (...) à plusieurs occasions qu'il ne voulait pas mettre les organisations syndicales en difficulté, qu'il souhaitait réformer le pays par le dialogue (...) »
En effet, cinq ans plus tard, les tensions sont extrêmes et les attaques du Président candidat contre les syndicats de salariés sont quasi quotidiennes.
Même si le candidat affirme que les syndicats sont sortis de leur rôle et font à tord de la politique, il est assez probable que ces derniers payent leur refus de céder aux propositions du patronat, reprises par Nicolas Sarkozy, lors du sommet de crise, rebaptisé sommet social.
De quel ordre étaient ces propositions ?
Si certaines mesures étaient réclamées par les syndicats eux-mêmes, et ont été bien accueillies comme : Le développement du chômage partiel grâce à des simplifications administratives et des crédits budgétaires supplémentaires, ils avaient clairement flairé le piège des accords compétitivité-emploi.
Inutile de préciser que Laurence parisot au nom du Medef avait trouvé cette réunion : « très riche » notamment sur : « la question de l'emploi en partant des besoins de l'entreprise »
Problème : A quelques mois de la présidentielle, les syndicats refusaient à juste titre d'aborder le sujet des accords compétitivité-emploi, dans des délais aussi brefs, bloquant toutes les velléités du Président.
Mais, direz-vous : ça changerait quoi dans la vie des salariés ces accords ?
La CGT a mis en ligne sur son site un tableau édifiant qui vous explique les différences entre l'actuelle situation et celle que connaitraient les salariés au cas ou les accords s'appliqueraient (voir ci-dessous)
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CGT qui précise que : « (...) le Medef indique clairement que les dirigeants et actionnaires ne seront pas contraints de faire le même effort que les salariés ! En clair, pendant que les salariés voient leur rémunération baisser, celles des dirigeants restent intactes et les actionnaires continuent à toucher des dividendes ! Au final, les entreprises pourraient donc baisser les rémunérations pour augmenter leur profit ! (...) »
Et la CGT de conclure : « Bel exemple de justice sociale ! »
Eh bien, si pour un syndicat, s'opposer à ce genre de mesures c'est faire de la politique, nous, on en redemande !
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Le Figaro